Long de 235 km, ce tronçon de la nationale N°1 flirte par endroit avec la frontière avec le Nigeria d’où partent les assaillants de Boko Haram qui attaquent coté camerounais.
Le ministère des Travaux publics (Mintp) révèle dans sa revue annuelle des projets routiers que l’une des difficultés rencontrées dans le chantier de réhabilitation de la route Mora-Dabanga-Kousseri, c’est la facture des militaires pour sécuriser les travaux. Long de 235 km, ce tronçon de la nationale N°1 flirte par endroit avec la frontière avec le Nigeria d’où partent les combattants de Boko Haram qui attaquent coté camerounais.Le ministère des Travaux publics (Mintp) révèle dans sa revue annuelle des projets routiers que l’une des difficultés rencontrées dans le chantier de réhabilitation de la route Mora-Dabanga-Kousseri, c’est la facture des militaires pour sécuriser les travaux.
« Compte tenu du contexte sécuritaire précaire de la zone du projet, le déploiement des entreprises sur les tronçons est conditionné par la mise en place d’un dispositif sécuritaire. Bien que ce dispositif soit efficace, son fonctionnement requiert la mobilisation régulière des ressources financières qui ont été évaluées à 46 millions francs CFA mensuellement », fait savoir le ministère des Travaux publics (Mintp). Il le révèle dans sa revue annuelle des projets routiers.
En mai 2014 déjà, les insurgés de Boko Haram avaient attaqué à Waza une base-vie de l’entreprise chinoise engagée pour la réhabilitation de cette route. Un militaire avait été tué et dix employés chinois enlevés. Ils seront relâchés 7 mois plus tard. Mais pour des raisons de sécurité, l’entreprise chinoise va se désengager du projet qui sera un temps confié au Génie militaire.
Depuis lors, le gouvernement tient à parachever les travaux de réhabilitation de cette route, véritable axe stratégique pour l’économie de la région en ce qu’elle met en connexion le Cameroun, le Nigeria et le Tchad.
Mais l’insécurité n’est pas le seul obstacle à la réalisation des travaux. Le Mintp note également les difficultés financières liées au non-paiement à temps des entreprises depuis le début des travaux, la longueur et la lourdeur des procédures de paiement sur le Budget d’investissement public (BIP). Outre, la difficulté de mobilisation des ressources sur BIP, s’ajoutent celles des lourdeurs et des longueurs des procédures. Mais aussi « le trafic important de poids lourds excessivement chargés (qui) est un handicap à une réhabilitation progressive dans le temps ».