Pas encore bannie de la prochaine Coupe du monde au Qatar, la Russie écope de sanctions similaires à celles des athlètes russes aux derniers Jeux olympiques.
La Fédération internationale de football, qui organise la Coupe du monde, a fini par rejoindre la mobilisation du monde du sport, dimanche 27 février 2022. Ses décisions, prises à l’unanimité du bureau de son Conseil, imposent à la Russie d’évoluer sous bannière neutre lors des prochaines compétitions, sous le nom de « Fédération russe de football » sans hymne russe entonné ni drapeau russe brandi. Quant aux matches à domicile des Russes, ils devront se dérouler sur terrain neutre. L’hypothèse, avancée par la Fédération française de football, est désormais évoquée par la Fifa, mais les premières sanctions de la Fédération internationale, dimanche, sont jugées insuffisantes par la Pologne, qui refuse d’affronter les Russes suite à l’invasion de l’Ukraine.
Ces annonces, similaires à celles de la Confédération européenne (UEFA) pour les compétitions de clubs, restent en deçà des espérances de certains acteurs du football, partisans d’une exclusion pure et simple de la Russie de la Coupe du monde, événement planétaire dont elle a organisé la dernière édition, en 2018. Cette « décision est totalement inacceptable. Cela ne nous intéresse pas de participer à ce match d’apparences. L’équipe nationale de Pologne ne VA PAS JOUER contre la Russie, peu importe le nom de l’équipe », a immédiatement réagi sur Twitter Cezary Kulesza, président de la Fédération polonaise.
La Pologne doit en effet affronter la Russie le 24 mars en barrages du Mondial-2022, comme la Suède ou la République tchèque cinq jours plus tard en cas de qualification des Russes. La Fifa, qui dit avoir « engagé le dialogue » avec les Fédérations polonaise, suédoise et tchèque, a, elle aussi, évoqué l’hypothèse d’une exclusion russe, assurant qu’elle continuerait de « déterminer d’éventuelles sanctions, incluant une potentielle exclusion des compétitions, qui sera appliquée dans un futur proche si la situation ne s’améliore pas rapidement ». Dimanche, le président de la puissante fédération française, celle des champions du monde 2018, s’était déjà dit favorable à cette issue.