La délégation de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) conduite par leprésident du Ghana, Nana Akufo-Addo, président en exercice et Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, n’a pas eu un accueil chaleureux.
Au contraire, c’est un comité d’accueil hostile, avec des messages et des pancartes contre la CEDEAO qui a accueilli la mission de haut niveau de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Un collectif qui soutient le putsch a dénoncé, ce vendredi, dans les rues, l’agenda que la CEDEAO voudrait imposer, à leurs yeux, à la Guinée.
Devant l’Aéroport International de Conakry où était attendue la délégation de la CEDEAO, des jeunes ont bruyamment manifesté leur hostilité à la CEDEAO.
« Tirant les leçons des expériences passées, le peuple de Guinée clame l’autodétermination. Nous ne voulons désormais, d’aucun agenda imposé par une organisation absente pendant que le peuple en a besoin. La CEDEAO ne veut que mettre en exergue ses relations de copinage pour se prédisposer en donneur de leçon. Nous n’accepterons pas cela », a déclaré Aboubacar Sidiki Kaba, un membre de ce collectif, à Guinéeactuelle. La colère des manifestatants guinéens a été davantage exacerbé par l’annonce des sanctions prises par la CEDEAO, jeudi, à l’issue d’un sommet tenu à Accra.
L’organisation sous-régionale a décidé de geler les avoirs des militaires putschistes et de leur interdire de voyager. Par ailleurs, la Guinée reste suspendue des instances de la CEDEAO. Les chefs d’État de la CEDEAO ont également demandé la libération sans condition du président déchu Alpha Condé, gardé depuis le coup d’État dans un lieu tenu secret.