Hadj 2024 : le prix du voyage à la Mecque connaît une augmentation de 33 000 FCFA hors subvention

Pèlerins Camerounais à La MecquePèlerins Camerounais à La Mecque

Pèlerins Camerounais à La Mecque

Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a annoncé que le prix du voyage pour le Hadj 2024 s’élevait à 3 267 942 FCFA.

Le ministre de l’Administration territoriale a annoncé que le prix du Hadj 2024 s’élève à 3 267 942 FCFA. « Soit une légère augmentation par rapport à l’édition 2023 », écrit le ministre Paul Atanga Nji. Un prix qui reste modeste, à en croire le ministre de l’Administration territoriale, et ce « malgré l’augmentation de la TVA en Arabie saoudite, la rareté des logements et surtout le coût élevé du dollar qui impacte substantiellement sur l’ensemble des services ». Ce prix connaît de fait une augmentation hors subvention de 33 100 FCFA par rapport à l’année 2023, confirme-t-on au ministère de l’Administration territoriale.

En comparaison avec l’année 2023, le prix du voyage a augmenté de 33 100 FCFA hors subvention. En 2023, le prix était de 3 234 800 FCFA, et en 2022 il s’élevait à 3 294 000 FCFA. Les pèlerins bénéficient souvent d’une subvention d’appoint du chef de l’État, ce qui réduit le coût du voyage. En 2023, après une subvention d’un milliard de FCFA de la part de la Commission du Hadj, le prix était de 2 918 268 FCFA par pèlerin, contre 2 924 000 FCFA en 2022. Pour l’heure, la subvention d’appoint au Hadj 2024 n’a pas encore été annoncée.

les pèlerins africains se préparent à renouer avec le pèlerinage à La Mecque, malgré la hausse des coûts

Au Cameroun, quelque 4 200 pèlerins sont attendus à La Mecque pour cette édition du hadj. Un chiffre trop optimiste, estiment les associations des pèlerins, en raison notamment du coût considéré comme élevé de ce pèlerinage : près de trois millions de FCFA à débourser par pèlerin pour un package comprenant entre autres le billet d’avion, l’hébergement et la restauration. Trop cher pour la plupart des candidats, rapporte notre correspondant à Douala, Polycarpe Essomba.

Dans cette agence d’une banque de Bonanjo, en plein cœur de Douala, les clients vont et viennent, mais aucun ou presque ne semble prêter attention aux informations relatives aux facilitations de règlement des conditions d’admission au pèlerinage affichées sur les murs. Un responsable de l’agence nous confie sous couvert d’anonymat que l’affluence en rapport avec le hadj est plutôt timide et pour lui la raison est toute trouvée : le coût jugé élevé de ce voyage.

au Sénégal aussi, « beaucoup de regrets »

Au Sénégal, il fallait débourser 2,8 millions de francs CFA en 2018, ce montant passe à 4,2 millions cette année. Autre élément, conséquence de la pandémie : il faudra cette année avoir moins de 65 ans. Professeur d’anglais et imam à Louga au nord du Sénégal, Bachir Diop aide depuis près de dix ans les pèlerins dans l’organisation du hadj. Au micro de Guillaume Thibault de la rédaction Afrique, il regrette comme beaucoup de volontaires ces nouvelles contraintes.

« C’est difficile, mais c’est partout dans le monde, parce qu’également l’Arabie saoudite a ses règles. Nous n’y pouvons absolument rien. Les pèlerins eux-mêmes sont bien au courant parce que c’est eux qui donnent leur argent. Le coût est très élevé pour cette année-ci. C’est parce que le prix de l’avion est devenu très cher, les taxes saoudiennes très chères, les frais pour le séjour (au Mont Arafat), la restauration également a presque triplé. »

Quand on lui demande s’il a des regrets concernant l’organisation cette année du pèlerinage, par exemple sur la limité d’âge imposée… « Il n’y a que des regrets. Il y a beaucoup de regrets, répond Bachir Diop. La limite d’âge, vous savez, je ne sais pas pour les autres pays africains, mais ici, au Sénégal, on peut dire que presque 80% des pèlerins sont des personnes âgées. C’est pourquoi nous avons rejeté beaucoup de demandes cette année. Et nous formulons des prières à leur égard et demandons, n’est-ce pas, à leurs enfants qui souhaitent les emmener à La Mecque de patienter jusqu’à l’année prochaine. »

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