En visite sur le site du chantier d’extension de l’Hôpital régional annexe de Mokolo, le 1er août dernier, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie a menacé de mettre fin au contrat de l’entreprise engagée sur ce projet. C’est ce que fait savoir une communication du ministère qui indique qu’avec « 10 % d’état d’avancement des travaux alors que les délais d’exécution en sont rendus, huit mois plus tard, à 22,2 %, le Minsanté n’a usé d’aucune diplomatie pour faire comprendre au maître d’œuvre qu’aucun dépassement de délai ne saurait être toléré, faisant même peser un risque de menace de résiliation de contrat et de poursuites éventuelles ».
Lancés le 1er janvier dernier, ces travaux d’extension consistent en la construction d’un nouveau bloc avec notamment un service d’hospitalisation, des laboratoires d’analyses médicales, un scanner, une radiographie, et un service de néonatologie, fait-on savoir au Minsanté.
Le but du projet est de faire de cette formation hospitalière une référence dans la zone, Mokolo étant un carrefour d’échanges. « Une extension qui devrait permettre à cette formation médicale de référence, d’accueillir avec plus de confort et un meilleur service, des patients venus de toute la région, mais aussi du Nigéria et du Tchad voisins », excipe-t-on au Minsanté.
« Nous sommes partis initialement pour un chantier de 36 mois de travaux. Et il est vrai que nous avons pris un peu de retard à cause de la phase de déroctage qui s’est avérée plus complexe que prévu. La roche rencontrée sur le site a été encore plus coriace au point où nous avons perdu deux engins spécialisés (…). Je puis d’ailleurs vous rassurer aujourd’hui que nous livrerons dans les délais, quitte à engager une main-d’œuvre supplémentaire et travailler jour et nuit », a tenté de rassurer un responsable du maître d’œuvre, d’après des propos rapportés par le ministère.
SBBC