Sylvain Nga Onana, le président du syndicat CAP/Santé, fait savoir que la rencontre la veille avec Louis Richard Njock, le secrétaire général du ministère de la Santé publique (Minsanté), n’a rien donné.
Une source journalistique proche de ce dossier confirme bien que les syndicalistes ont été reçus au Minsanté. Sauf que les deux parties ne sont pas tombées d’accord. Conséquence : la grève se poursuit.
À la suite de cette assise, plusieurs sources annoncent l’ouverture d’une négociation entre le Minsanté et les syndicats. Mais Sylvain Nga Onana est perplexe. Il est persuadé que seules des négociations avec l’exécutif peuvent apporter des solutions appropriées à cette grève. C’est pourquoi les grévistes ont les yeux tournés vers le Premier ministère et la présidence de la République.
CAP/Santé, l’un des deux syndicats à l’origine de cette grève, a pour principale revendication la contractualisation de 27 000 temporaires des formations sanitaires publiques. Ces derniers représentent 60 % des effectifs, selon Sylvain Nga Onana, visiblement très courroucé au moment d’en parler.
« Ils vivent dans la précarité, souvent payés en deçà du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti). Certains ont déjà 18 ans de service en qualité de temporaires », énumère le syndicaliste qui reste convaincu que ce dossier doit être posé sur la table de l’exécutif.En tout, les grévistes ont 17 revendications. On peut encore citer : l’affiliation à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) ou encore le paiement des quotes-parts.
Ce débrayage lancé par CAP/Santé et le Syndicat national des personnels médico sanitaires du Cameroun (Sympens) a commencé hier 22 mai. Les grévistes étaient appelés à s’asseoir sur le trottoir, devant les formations sanitaires publiques entre 7 h 30 et 12 h 30. Après une journée de grève, les syndicalistes ont répensé leur stratégie. Désormais, les grévistes quittent le trottoir pour exprimer leur mécontentement à l’intérieur des formations sanitaires, dans l’enceinte des délégations régionales de la santé et sur l’esplanade du Minsanté.