Le président de la République a consacré une bonne partie de sa traditionnelle adresse à la jeunesse au problème de chômage des jeunes en y proposant des solutions.. Paul Biya rappelle aux jeunes que la fonction publique a ses limites
Dans son discours du 10 février 2025 à l’occasion de la 59è édition de la fête de la jeunesse, le président Paul Biya s’étend sur le problème du chômage des jeunes, casse-tête à résoudre. Le chef de l’Etat dit être conscient des difficultés d’insertion professionnelle auxquelles de nombreux jeunes camerounais font face. C’est pourquoi il instruit le gouvernement à mettre en œuvre certaines stratégies.
le président Paul Biya a réaffirmé l’importance qu’il accorde à l’auto-emploi. Pour lui, c’est une solution face aux défis croissants du chômage des jeunes au Cameroun. Le locataire du palais d’Etoudi regrette que la fonction publique ne puisse plus absorber tous les jeunes sur le marché de l’emploi. « Je voudrais vous assurer que les recrutements dans la fonction publique vont se poursuivre. Mais, comme moi, vous savez que quelles que soient la volonté du gouvernement et les ressources financières dont notre pays peut disposer, elles ne seront jamais suffisantes pour offrir à tous les jeunes un emploi dans la fonction publique ou dans le secteur privé », a déclaré le chef de l’Etat.
Pour lui, l’emploi salarié n’est donc pas la seule voie d’insertion. « Il existe d’autres voies », a-t-il dit, appelant les jeunes à saisir les opportunités offertes dans des domaines comme l’agriculture et l’élevage. Il a pris l’exemple de Samuel Tony Obam Bikoue, entrepreneur agricole et président de la filière banane-plantain au Cameroun, ainsi que de Tata Bakary, un jeune qui dirige aujourd’hui un important complexe fermier dans la région de l’Ouest. Des exemples qui, selon le président, devraient inspirer d’autres jeunes à suivre des parcours similaires. Paul Biya a également insisté sur l’importance du numérique comme levier de développement.
Le chef de l’État a également évoqué le rôle du numérique, affirmant que la jeunesse, « la génération la plus imprégnée de technologie », devrait utiliser ces compétences pour créer leur propre emploi. Cet appel à l’auto-emploi n’est pas inédit ; depuis 2016, de nombreuses initiatives ont été mises en place pour encourager l’entrepreneuriat. Le Plan triennal spécial-jeunes, par exemple, a déjà généré plus de 22 000 emplois directs.
Malgré ces avancées, Paul Biya a reconnu que les efforts demeurent insuffisants face à la demande croissante d’emplois. Il a appelé les jeunes à se saisir des opportunités offertes par le Plan triennal intégré d’import-substitution 2024-2026, les invitant à s’engager dans des activités de production pour subvenir à leurs besoins et participer au développement du pays.
