Dans une communication le jeudi 18 juillet 2024, le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement salue l’avancée démocratique, un acquis chère au président de la République Paul Biya.
Un communiqué du gouvernement signé le 18 juillet 2024 par René Emmanuel Sadi met des limites à ce que l’opinion publique appelle la liberté d’expression. Le membre du gouvernement rappelle que la notion de démocratie ne souffre de rien au Cameroun. D’ailleurs, « le foisonnement des organes de presse, des chaines de radio et de télévision, la multiplicité des formations politiques qui exercent librement, ainsi que la liberté de ton qui en est une des caractéristiques incontestables, témoignent de l’effectivité et de la vitalité de notre démocratie », défend le ministre.
Le ministre de Communication croit par ailleurs que les camerounais doivent cette « évolution » majeure de notre pays dans l’espace des libertés « après de longues années de monolithisme » à la volonté du président de la République Paul Biya. Ce dernier note également que notre pays peut se féliciter des avancées remarquables réalisées dans ce domaine.
Le gouvernement avertit que la liberté d’expression et d’opinion ne saurait « donner à quiconque la latitude d’attenter aux institutions de la République ni à l’honorabilité de celles et ceux qui l’incarnent ». C’est pour cette raison que le ministre de la Communication souligne qu’il reste « inacceptable que des compatriotes usent de propos irrévérencieux, injurieux, voire offensants » contre leurs dirigeants.
Ce recadrage du ministre de la Communication intervient après une levée de boucliers au sein de l’opinion, suite à l’arrêté du 16 juillet du préfet Emmanuel Mariel Djikdent de bannir du département qui abrite la capitale Yaoundé toutes les personnes accusées d’offenser les dirigeants ou de porter atteinte à l’ordre public par leurs prises de position. De nombreux leaders politiques ont dénoncé une grave atteinte aux libertés. « Ni la loi de 1990 relative au maintien de l’ordre ni le décret de 2008 fixant les attributions des chefs des circonscriptions administratives (…) ne donnent au préfet le pouvoir d’interdiction de séjour temporaire à un citoyen dans un département du Cameroun. Ce pouvoir n’existe pas même en cas d’état d’urgence », a déclaré Cabral Libii, député et président du PCRN.
Lire ici le communiqué de René Emmanuel Sadi :

