L’archevêque de Bamenda, Mgr Andrew Nkea, a révélé à BBC que les ravisseurs ont tout de même revu de moitié cette exigence, et a assuré que l’Eglise n’entend pas se plier à ce chantage.
Cinq prêtres catholiques, une religieuse et deux fidèles ont été kidnappés près de Mamfé, département de la Manyu, région du Sud-Ouest, par des individus, se réclamant combattants séparatistes.Cette attaque contre l’église catholique a été vivement condamnée par le clergé, à travers l’archevêque de Bamenda, Mgr Andrew Nkea, par ailleurs président de la Conférence Episcopale Nationale.
Il a été interrogé dans la soirée du lundi 19 septembre 2022 par nos confères de BBC sur l’évolution de la situation, et a révélé que les ravisseurs ont exigé le paiement d’une rançon de 100 000 dollars US, soit 65 millions de FCFA, avant de relaxer les 8 personnes enlevées. D’après l’homme de Dieu, ces hommes sans foi ni loi ont par la suite diminué de moitié cette enveloppe, et exigent désormais 50 000 dollars US, soit 32 millions de FCFA.
L’archevêque de Bamenda, Mgr Andrew Nkea, par ailleurs président de la Conférence Episcopale Nationale, s’est offusqué, indiquant que l’Eglise catholique n’entend pas négocier avec ces ravisseurs. « Le diable est un menteur et le diable ne peut jamais gagner », a-t-il déclaré.
Il importe de rappeler que l’Italie suit de près ces événements, et son ministère des Affaires Etrangères et de Coopération Internationale, a réagi lundi à travers Twitter : « L’Italie suit avec inquiétude les nouvelles de Mamfe au Cameroun où un groupe armé a incendié une église et enlevé 8 personnes. L’Italie condamne cet acte de violence, souhaite la libération rapide des otages et réaffirme engagement de l’Italie pour la liberté de religion ou de conviction », peut-on y lire.
Depuis l’escalade en 2017, les séparatistes armés opérant dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun ont enlevé des centaines de personnes, dont des membres du clergé.