La Commission nationale anti-corruption (CONAC) entend sensibiliser les apprenants au respect des biens et actes responsables. Le coup d’envoi a été donné le 18 août 2021 au Lycée Bilingue de Deido à Douala.
Le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac), le révérend docteur Dieudonné Massi Gams a procédé, le mercredi 18 août 2021 au Lycée Bilingue de Deido, au lancement de la campagne « Rentrée scolaire 2021-2022 sans corruption », en présence des représentants du gouverneur du Littoral et du maire de la ville de Douala.
Selon le président de la Commission nationale anti-corruption, le choix de la région du Littoral et du département du Wouri pour cette campagne de sensibilisation est lié au déséquilibre entre l’offre en infrastructures d’accueil et la forte demande toujours croissante. Car la crise sociopolitique qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest entraîne des déplacements des apprenants vers Douala. Pour le président Dieudonné Massi Gams, cette affluence accrue en matière d’inscription peut « pousser aux pots-de-vin, aux trafics d’influence, aux abus de pouvoir ou de fonction, à l’extorsion, au détriment du mérite et du respect des règles qui gouvernent les inscriptions et les réinscriptions scolaires ».
Les principales activités de cette campagne sont: «la sensibilisation de la communauté éducative à l’intégrité et la pose d’affiches et plaques anti-corruption dans les établissements scolaires des dix régions du pays», précise le quotidien Cameroon Tribune en kiosque du 19 août 2021.
Notre confrère relève que: «tout en présentant la stratégie nationale de lutte contre la corruption élaborée en 2010 et validée par le gouvernement et les partenaires techniques, le président de la CONAC a dressé l’état des lieux des manifestations, des causes, des difficultés, des facteurs favorables, des enjeux, des conditions préalables, des acteurs, des actions stratégiques et opérationnelles de lutte contre la corruption dans dix secteurs, dont celui de l’éducation. Il ressort de cette analyse que l’intensité de la corruption dans ce secteur se situait à 7,16/10».
Soit: 6,4/10 pour l’Education de base; 7,5/10 pour les Enseignements secondaires; 7,8/10 pour l’Enseignement supérieur et 7,57/10 pour la Formation professionnelle. Les facteurs qui expliquent ce niveau élevé de corruption sont nombreux. Par exemple, le monnayage des recrutements, les promotions, les affectations et nominations, le monnayage des notes, le harcèlement sexuel, la vente des épreuves, les fausses certifications, la falsification et la réduction des âges, le trafic d’influence, la tricherie, le rançonnement des candidats, la mauvaise gestion des frais d’APE, et la présence des établissements clandestins.
Le journal précise que cette campagne va se poursuivre dans tout le pays. Elle «mettra l’accent sur la prévention avant celle du recueil des dénonciations pouvant aboutir à la mise à la disposition de la justice de personnes reconnues coupables des faits de corruption avérés», note le reporter.
Enfin, le journal précise que «pour cette année, la CONAC va œuvrer efficacement aux côtés de la communauté éducative pour assurer une rentrée scolaire marquée par un processus d’admission transparent, qui donne aux candidats méritants, sans distinction de classe sociale, la chance d’accéder aux établissements scolaires auxquels ils aspirent».