Le Sénat américain vient de valider la nomination d’Elisabeth Moore Aubin comme ambassadrice des États-Unis au Cameroun. Après sa désignation par le président démocrate Joe Biden, elle a été reçue au Sénat le 18 juin dernier.
L’exception américaine veut que la nomination d’un ambassadeur passe obligatoirement par un processus de désignation (Maison Blanche) et de confirmation (Sénat), qui peut souvent prendre plusieurs mois. Elisabeth Moore Aubin, elle, n’aura attendu que quelques jours. C’est donc cette diplomate originaire de l’État de Virginie, dans le sud des États-Unis, qui a été choisie par l’administration Biden pour remplacer Christopher Lamora, en poste à Yaoundé depuis 2022. Pour le moment, le Département d’État n’a pas communiqué la date de prestation de serment d’Elisabeth Moore Aubin, ultime étape avant son départ pour le Cameroun. C’est généralement lors de cette cérémonie protocolaire que les ambassadeurs présentent sommairement les grandes lignes de leur nouvelle fonction.
Des grandes lignes qu’elle pourra sans doute reprendre dans sa vidéo de bienvenue. On se rappelle que Christopher Lamora avait avoué que son amour pour l’Afrique était né au Cameroun, alors que 30 ans plus tôt, il entamait sa carrière de diplomate au consulat des États-Unis à Douala. Dans la même vidéo, Christopher Lamora avait fait savoir qu’il allait travailler à renouer le partenariat entre Washington et le peuple camerounais. En attendant qu’Elisabeth Moore Aubin décline à son tour son cahier de charges, il n’échappe à personne à Yaoundé qu’elle arrive au Cameroun à l’orée d’une élection présidentielle. La nomination d’Elisabeth Moore Aubin intervient à l’orée d’une élection présidentielle au Cameroun, qui suscite l’intérêt des puissances occidentales. Selon un diplomate camerounais en poste à Yaoundé, ces puissances nomment souvent des ambassadeurs chevronnés au Cameroun pour surveiller les élections.
Avant sa nomination, elle occupait le poste de secrétaire adjointe principale du Bureau des affaires du Proche-Orient (NEA) du Département d’État depuis 2021. Mais c’est à Tel Aviv, en Israël, que la carrière diplomatique de cette diplômée en relations internationales de la Maxwell School of Citizenship and Public Affairs de l’université de Syracuse débute réellement, comme conseillère de gestion. Elle passe par le continent africain, plus précisément comme chef de mission adjointe de l’ambassade des États-Unis à Alger (Algérie), entre 2011 et 2014. C’est après ce poste qu’elle est propulsée directrice exécutive du Bureau des affaires de l’hémisphère occidental. Le début d’une carrière prolifique au sein du Département d’État.