Depuis la rentrée scolaire 2023-2024, le programme français n’est plus enseigné dans les écoles privées du pays. Selon plusieurs médias nationaux et internationaux, les autorités algériennes ont exhorté fin août les responsables de ces établissements à respecter les nouvelles directives, sous peine de sanctions.
Le gouvernement algérien accuse les écoles privées d’avoir profité de la faiblesse de l’État pour enseigner des programmes étrangers. Cette décision intervient à un moment de tensions diplomatiques entre Alger et Paris, et alors qu’une nouvelle génération moins favorable au français prend le relais à la tête de l’administration.
Il convient de souligner que cette restriction linguistique ne concerne pas le Lycée français d’Alger ni l’école élémentaire Hydra, qui ont une convention avec la France. Ces établissements continueront donc à enseigner le français.
La langue française a été adoptée dans le système scolaire algérien dans les années 1960, mais depuis les années 1978, l’arabisation graduelle de l’école a commencé. Depuis la fin des années 1980, le français est enseigné comme langue étrangère, tout comme l’anglais, l’espagnol ou l’allemand, dans les cycles moyen et secondaire.
Cette décision de restreindre l’enseignement du français dans les écoles privées suscite des débats sur l’avenir de la langue française en Algérie. Certains soutiennent que cette mesure est nécessaire pour renforcer l’identité nationale et promouvoir l’arabe comme langue principale, tandis que d’autres craignent que cela ne limite l’accès à l’éducation internationale et ne freine le développement économique du pays.
Il reste à voir comment cette décision affectera l’apprentissage et la pratique du français en Algérie, ainsi que les relations entre l’Algérie et les pays francophones.