L’ambassadeur de l’Union européenne au Cameroun a condamné avec fermeté les récentes attaques et actes de violences perpétrés ces derniers jours dans les régions anglophones du Cameroun.
Dans un tweet hier 15 juin 2022, Philippe Van Damme (photo), ambassadeur de l’Union européenne au Cameroun, s’est insurgé contre les récentes attaques enregistrées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Rien ne peut justifier cela », a indiqué le diplomate. Ce dernier a ensuite lancé un « appel répété à tous de cesser toute violence contre la population civile, d’enquêter sur tous les incidents et de traduire les auteurs en justice ».
Par ailleurs, Philippe Van Damme a appelé toutes les parties en conflit à cesser toute violence contre la population civile. Il invite le gouvernement à enquêter sur tous les incidents et traduire les auteurs en justice. En espace quelques jours, une dizaine de soldats camerounais ont été tués dans des attaques séparatistes dans les régions anglophones en proie à la sécession.
En novembre dernier déjà, Philippe Van Damme s’était déjà ému après l’attaque dans une école qui avait fait 4 morts, dont 3 élèves à Ekondo Titi, dans la région du Sud-Ouest. « Un autre meurtre insensé, scandaleux et crapuleux d’enfants innocents. Qui sont ces gens prêts à sacrifier la vie et l’avenir de leurs (?) enfants. Plus que le temps d’arrêter ce boycott scolaire forcé et de mettre fin à l’impunité de tous côtés », a avait-il twitté.
Pour rappel, depuis le début du mois de juin, les attaques se sont accrues dans les régions anglophones du Cameroun. A Missong, au Nord-Ouest, l’armée a touché mortellement neuf civils dont quatre femmes quatre hommes et un bébé de 18 mois. En représailles, des séparatistes ont tués cinq gendarmes dans une attaque contre le poste de Nitapon, près du Noun dans la région de l’Ouest.
Depuis 2016, cette crise muée en rébellion a fait plus de 6000 morts, essentiellement des civils et forcé plus d’un million de personnes à se déplacer, selon les dernières estimations de l’ONG International Crisis Group (ICG).
Depuis le début de la crise, l’Union européenne a régulièrement appelé à l’arrêt des violences et au dialogue entre les parties en conflit. Ce fut le cas en octobre 2019, au lendemain du Grand dialogue national convoqué par le président Paul Biya pour trouver une issue à ce conflit.