A un an de la fin du mandat des députés, la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale dresse un bilan peu glorieux de la 10ᵉ législature
Au perchoir de l’Assemblée nationale le 05 mars dernier, la doyenne des députés, Laurentine Koa Mfegue, a fustigé le peu de résultats de l’actuelle législature. Ceci alors que les députés ont déjà consommé quatre ans de leur mandat et qu’il ne leur reste, d’après le calendrier électoral, qu’un an avant des élections de renouvellement de cette Chambre du Parlement. En sa qualité de doyenne qui ouvre la première session de l’année, comme le veut le règlement intérieur, L’honorable Laurentine Koa Mfegue, a mentionné que malgré le vote des lois, les députés n’ont pas pris suffisamment à cœur les préoccupations des citoyens, laissant des problèmes tels que la corruption, les coupures d’électricité et le manque d’accès à l’eau potable sans réponse adéquate.
« Un regard rétrospectif sur le temps écoulé m’amène à me poser la question suivante : qu’avons-nous fait de ces 48 mois de notre mandature ? Avons-nous tous été réellement à la hauteur de la confiance placée en nous par les Camerounaises et les Camerounais ? Je peux me tromper, mais la mention d’ensemble serait : pouvait mieux faire », déclaré L’honorable Laurentine Koa Mfegue. Elle a appelé ses collègues à un examen de conscience et les a encouragés à s’impliquer davantage dans les questions qui touchent directement la vie quotidienne des Camerounais.
Examen de conscience
Si elle reconnaît une mission remplie à minima par la 10ᵉ législature de l’Assemblée nationale, à travers notamment le vote des lois, la doyenne d’âge fait tout de même cet examen de conscience : « 48 mois durant, nous sommes nous véritablement préoccupés des questions que je viens d’énumérer et qui pourtant touchent au quotidien de nos électrices et électeurs ? Avons-nous efficacement pris à cœur leurs intérêts que nous sommes supposés défendre dans cet hémicycle ? Sommes-nous allés suffisamment plus loin, au besoin, au contact des autorités en charge de ces questions ? Qui empêcherait, mais alors qui oserait empêcher un groupe d’élus d’aller frapper à la porte de ces autorités pour s’enquérir d’une situation donnée afin de susciter une action ? ».
L’actuelle législature a débuté en mars 2020, pour un mandat de cinq ans. D’après les textes, le corps électoral pour des élections législatives devrait être convoqué en novembre prochain afin que des élections se tiennent en février 2025. Alors que les élections législatives sont prévues pour février 2025, il est possible que le président de la République décide de les reporter d’un an afin de soulager le calendrier électoral chargé, qui prévoit également une élection présidentielle la même année.