Le Cameroun a lancé le 28 juillet 2022, Journée mondiale contre l’hépatite, une vaste campagne de dépistage. Cette campagne, qui court jusqu’au 31 août prochain, prévoit plusieurs activités relatives aux tests de dépistage, au suivi des charges virales des virus de l’hépatite B, C, Delta et à la prévention de l’hépatite virale B. Elle est organisée par le Centre Pasteur du Cameroun, en collaboration avec le ministère de la Santé publique (Minsanté).
Selon les statistiques officielles, ils seraient quelque 4 millions de Camerounais à être touchés par les hépatites virales, des inflammations du foie causées par des substances toxiques ou par des virus (majorité des cas). Bien que cette maladie soit dépourvue de symptômes, elle provoque le décès de 10 000 personnes par an dans le pays, d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Avec une prévalence de plus de 10% pour l’hépatite B et 12% pour l’hépatite C, le pays est l’un des plus touchés en Afrique et dans monde.
« L’ignorance ou plutôt la méconnaissance des populations, l’adoption des pratiques et comportements à risque exposent chaque jour de plus en plus de personnes à cette maladie qui, du reste, est l’une des plus infectieuses », a déclaré le ministre Manaouda Malachie, lors d’un point de presse vendredi à Yaoundé. Occasion pour lui d’inciter la population à se faire vacciner pour un meilleur suivi.
« Les personnes dépistées négatives sont invitées à prendre le vaccin y afférent en trois doses. Cela permet de réduire les risques de contamination et donc, de limiter la prévalence. Celles détectées positives doivent, quant à elle, se rendre à l’évidence que la prise en charge rapide, à la suite d’un diagnostic précoce, permet d’envisager la guérison ou mieux, la réduction de la charge virale de cette affection », a-t-il dit.
SBBC