L’objectif est de promouvoir la cuisine camerounaise à l’international.
Le ministre camerounais du Tourisme, Maïgari Bello Bouba, a présidé le 24 juin 2022 à Yaoundé, la capitale du pays, le « séminaire national sur l’analyse des segments de la chaîne de valeur des traditions culinaires du Cameroun préalablement sélectionnées, qui ont un lien avec la propriété intellectuelle ».
Concrètement, apprend-on, il s’est agi au cours des travaux d’édifier les participants sur les retombées de la propriété intellectuelle, d’une part, et d’autre part, les informer sur les instruments de propriété intellectuelle pouvant être utilisés pour promouvoir 14 mets typiquement camerounais, qui ont été sélectionnés au cours d’une table ronde organisée le 7 décembre 2021. L’objectif à terme étant de labéliser ces richesses de la cuisine camerounaise, pour en faire de véritables atouts touristiques.
« Quand un touriste arrive quelque part, il va au restaurant et demande la cuisine locale. C’est cette cuisine qu’il garde en mémoire, qui peut lui donner envie de revenir pour visiter la destination. C’est ce que nous avons entrepris de faire », soutient le ministre Maïgari Bello Bouba.
Rappelons que le projet de labellisation de ces 14 mets survient après la labellisation du miel blanc d’Oku, produit dans la région du Nord-Ouest, et du poivre de Penja, épice de renommée mondiale produite dans la région du Littoral.
Le séminaire de Yaoundé a été organisé dans le cadre du projet baptisé « propriété intellectuelle et tourisme gastronomique au Pérou et dans d’autres pays en développement », que l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) implémente au Cameroun depuis trois ans.
Pour mémoire, dans sa dernière enquête sur le tourisme gastronomique publiée en 2019, l’Organisation Internationale du Tourisme (OMT) révèle que la gastronomie est la troisième raison des voyages dans le monde après la culture et la nature. Mais dans ce tourisme culinaire, l’organisation révèle que l’Afrique demeure quasi- inexistante. Le Cameroun tente pourtant d’y remédier, et ce depuis près de 5 ans. L’on se rappelle qu’en 2018, l’ancien premier ministre du Tourisme, Philémon Yang, lors de la 19e session du Conseil national du Tourisme qu’il avait présidée, a donné des instructions pour faire du Cameroun une destination culinaire de premier choix. «La gastronomie camerounaise offre des perspectives et des opportunités de développement de l’agriculture et même de l’élevage. Elle contribue également à la création d ‘ entreprises et à l’accroissement de la demande de produits de meilleure qualité dans les localités et de ce fait, aide à renforcer le Made in Cameroon», avait-il déclaré.