Des centaines de participants à des consultations nationales, censées proposer des solutions à la crise sécuritaire et politique au Mali, ont recommandé, vendredi 10 mai, de prolonger de plusieurs années supplémentaires le régime des militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020.
Dans le but de trouver les solutions aux problèmes profonds du Mali, les militaire au pouvoir ont instauré le Dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale. Le dialogue est arrivé à son terme vendredi dans la capitale Bamako et plusieurs recommandations sont sorties des papiers des participants. Le Dialogue a recommandé que la transition passe de deux ans à cinq ans, que le colonel Assimi Goïta, se présente à la présidentielle qui devrait mettre fin à cette période de « transition ». Il a aussi recommandé la relecture de la Charte de la transition et d’élever au grade de général le Colonel Goïta ainsi que cinq membres éminents du pouvoir.
Dans le même document de recommandations lu, il est préconisé d’ »ouvrir le dialogue doctrinal avec les groupes armés dits jihadistes et mettre à contribution les érudits maliens pour définir le corpus doctrinal des débats à mener avec ces groupes », de de durcir les conditions de création des partis, de réduire leur nombre et de leur couper tout financement public et ont demandé la dissolution des nombreux groupes d’autodéfense et milices. « J’engage les organes de la transition à prendre les dispositions qui s’imposent pour la mise en œuvre diligente » de ces propositions, a déclaré le colonel Assimi Goïta, à la clôture du « dialogue inter-Maliens ».