Facebook va changer de nom et s’appeler Meta, a annoncé jeudi le cofondateur et PDG du groupe, Mark Zuckerberg, sur fond de critiques d’élus américains et de régulateurs sur la puissance de marché du groupe et le laxisme présumé de celui-ci pour lutter contre les abus sur ses plateformes.
Ne dites plus « Facebook », mais « Meta », du moins lorsque vous parlez de Facebook en tant que groupe possédant divers réseaux sociaux. Ce 28 octobre, lors de la conférence virtuelle Facebook Connect, Mark Zuckerberg a annoncé le changement de nom, estimant que le terme Facebook était trop lié à celui de la plateforme du même nom, lancée en 2004.
Meta, pour « au-delà »
Pour les utilisateurs de Facebook – le réseau social, rien ne change : cette évolution concerne uniquement l’appellation de la maison-mère, qui possède par ailleurs Instagram, WhatsApp, Messenger, ou encore les casques de réalité virtuelle Oculus.
Comme expliqué par le fondateur de l’entreprise, le mot « Meta » fait écho au terme grec qui signifie « au-delà ». Il s’agit d’une référence directe au futur que souhaite construire Facebook, basé sur le « métavers », un monde virtuel qui se visite en utilisant des lunettes de réalité augmentée ou de réalité virtuelle.
Si cette évolution n’est pas sans rappeler celle du groupe Google – baptisé Alphabet depuis 2015, elle intervient à un moment critique pour le groupe de Mark Zuckerberg.
Depuis plusieurs semaines, l’entreprise fait face à des révélations quotidiennes sur certaines de ses pratiques, notamment concernant des failles majeures dans la modération des fake news ou de la haine en ligne. Les informations sont basées sur des documents internes transmis à la presse par l’ancienne salariée Frances Haugen.
Son autre application Instagram, est également visée. Les équipes de la plateforme auraient notamment pris connaissance de ses effets délétères sur la santé mentale des adolescents et adolescentes par le biais d’études internes, sans prendre de mesures adéquates.