Le média français Jeune Afrique (journal papier, site internet) a “protesté” mardi contre la suspension de sa diffusion au Burkina Faso annoncée la veille par le gouvernement de ce pays, après la parution d’articles évoquant des tensions au sein de l’armée burkinabè.
Au Burkina Faso, Jeune Afrique a été suspendu pour ses publications sur de présumées tensions dans les casernes. Le média a dénoncé une atteinte à la liberté de presse et une censure d’un autre âge. « Outre qu’elle ne traduit pas une grande sérénité de la part de ceux qui l’ont prise, cette décision dont les attendus, tels qu’ils figurent dans le communiqué gouvernemental, rappellent ceux utilisés à l’époque des partis uniques, contribue un peu plus à faire de la région et du Burkina Faso en particulier, une zone de non-information », s’insurge-t-il.
« La direction et les rédactions de Jeune Afrique Media Group s’élèvent contre cette censure d’un autre âge, tout en souhaitant que ses auteurs puissent la reconsidérer. Pour notre part, nous n’entendons pas priver nos lecteurs burkinabè de leur droit à une information pluraliste, vérifiée et équilibrée », a poursuivi Jeune Afrique.