Après la convocation de Maurice Kamto à la légion de gendarmerie, le parti dénonce une machination
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) est monté au créneau pour contester la plainte déposée par Serge Siméon Noumba contre l’opposant Maurice Kamto et deux autres membres éminents du parti. Roger Justin Noah, secrétaire général adjoint du MRC, a exprimé au téléphone avec SBBC que cette démarche vise à nuire à la réputation du MRC et sent la « manipulation et la machination ». Pour Roger Justin Noah, ce ne sont pas que des mots. Il en veut pour preuve le ramdam organisé autour de cette plainte qui vise Maurice Kamto. Sinon, comment expliquer que la notification à comparaître devant la légion de gendarmerie de la région de l’Ouest, adressée à l’opposant, ait fuité sur les plateformes sociales avant même d’arriver à son destinataire, se demande Roger Justin Noah. Il fait en plus remarquer que, curieusement, cette notification ne mentionne pas ce qui est reproché à Maurice Kamto et aux deux autres cadres du MRC.
Serge Siméon Noumba, qui a quitté le MRC en 2013, a porté plainte pour escroquerie en bande organisée, diffamation, et d’autres griefs, prétendant agir au nom d’ex-militants du MRC qui auraient investi près de 80 millions de FCFA dans le parti et souhaiteraient à présent être remboursés. Roger Justin Noah réagit avec scepticisme à ces allégations, insistant sur la nécessité pour Noumba de prouver l’investissement des 80 millions et qualifiant la demande de remboursement de « ridicule », car les contributions au parti ne sont pas remboursables selon les statuts du MRC.
La procédure engagée par Serge Siméon Noumba suit son cours. La semaine dernière, Albert Dzongang, le conseiller spécial de Maurice Kamto, et Me André Marie Tassa, secrétaire de la Fédération régionale du MRC dans la région de l’Ouest, les deux autres cadres du parti visés par la plainte, se sont rendus à la légion de gendarmerie. Mais ils n’ont pas été entendus. Leurs avocats n’ont pas pu accéder au dossier. Maurice Kamto, en déplacement en Europe, n’a pas pu faire de même.