L’homme des lettres a commenté l’actualité de ces deux personnalités au cours de l’émission «Face à l’actu» diffusée le 16 mai 2021 sur STV.
La dernière édition du programme «Face à l’actu» (STV) avait comme invité permanent l’écrivain français d’origine camerounaise Gaston Kelman. L’auteur du best-seller «Je suis Noir et je n’aime pas le manioc» (2003) a commenté la dernière actualité camerounaise. Notamment celle qui concerne le politologue Achille Mbembe et l’homme politique Maurice Kamto.
Evoquant l’affaire Survie Cameroun Survival Initiative, Gaston Kelman se montre très dur avec Maurice Kamto, l’initiateur de l’opération : «C’est tout simplement des pieds nickelés qui se mêlent de tout ce qu’ils ne comprennent pas. C’est la première fois que je vois un homme politique se mêler d’humanitaire. Je ne dis pas qu’un parti ne peut pas créer une antenne qui s’occupe d’humanitaire. Je veux dire qu’alors là il s’en détache totalement», critique-t-il, avant de poursuivre le ton moqueur: «Je suis tout à fait surpris de voir que c’est lui qui tient les discours pour nous dire qu’on a fait un audit. Il faut même voir quand il parlait ce jour-là, franchement comme un enfant de la maternelle parce qu’on avait l’impression qu’il tremblait, qu’il ne savait même plus lire».
Pour conforter son point de vue sur l’homme politique, Kelman relève que «chaque fois qu’il y a une opération MRC, les types qui s’en vont n’arrêtent pas d’insulter Kamto».
L’écrivain français accuse le leader du MRC d’avoir nommé «un repris de justice» pour gérer la collecte de fonds de Survie Cameroun : «J’ai toujours dit dès le début que Kamto était le plus mauvais homme politique. Parce qu’il n’y comprenait rien. L’intellectuel, l’universitaire, sa place n’est pas en politique. Citez-moi un intellectuel, un universitaire qui a été un très bon politicien», défie-t-il.
Franco-camerounais, Kelman a également donné un avis sur le sommet France-Afrique dont les débats seront menés par Achille Mbembe. «Aujourd’hui on connaît très bien le discours d’Achille Mbembe: les satrapes, les satrapes, les satrapes»; Aujourd’hui, il s’en va avec le chef des satrapes pour décider de comment on va bouffer les satrapes. S’il ne l’a pas compris que ce n’est pas son boulot. L’intellectuel se projette, il n’est pas un diplomate. Il n’est pas un négociateur. Le poète est semblable au prince des nuées qui hante la tempête et se rit de l’archer. Il est au-dessus de la mêlée. Il relance des perspectives», déplore-t-il.