Selon les responsables du Programme élargi de vaccination (PEV), au total 41 districts de santé des zones les plus exposée à la malaria bénéficieront de cette 1ère phase.
Les autorités sanitaire ont précisé qu’il s’agira de 249.133 doses de «RTS,S», mis au point par le laboratoire britannique Gsk qui a lui-même contribué à hauteur de 17% dans les 233.105 dollars nécessaires pour l’acquisition, le reste venant de partenaires.
Ce soutien international, d’un montant de près de 160 millions de dollars américains sur la période 2022-2025, vise à améliorer l’accès au vaccin pour les enfants exposés à un risque élevé de maladie et de décès dus au paludisme sur le continent africain.
« Il a fallu plus de 50 ans pour mettre au point un vaccin contre le paludisme. Mais il aura fallu attendre son lancement pour nous rappeler ce qu’il faut faire maintenant si nous voulons que ces vaccins soient accessibles à tous les enfants qui en ont besoin« , Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de Gavi.
Gavi, l’Alliance du Vaccin, est un partenariat public-privé qui contribue à la vaccination de la moitié des enfants de la planète contre certaines des maladies les plus meurtrières. Depuis sa création en 2000, Gavi a aidé à vacciner une génération tout entière – soit plus de 981 millions d’enfants – et à prévenir à terme plus de 16,2 millions de décès, ce qui a permis de réduire de moitié la mortalité infantile dans 73 pays à faible revenu.
Ce vaccin homologué par l’Organisation mondiale de la santé ira prioritairement aux enfants de 6 à 24 mois, vivant dans les zones où la malaria fait le plus de victimes dans le pays. L’introduction dudit vaccin au Cameroun permettra de diminuer d’environ 70% le fardeau du paludisme.
D’après les chiffres du ministère de la santé, le paludisme a tué 2481 personnes au Cameroun dont 71% âgées de moins de 5 ans, contre 3782 un an plus tôt. Cette maladie provoquée par le moustique sévit surtout dans les régions de l’Adamaoua (17,9%),de l’Extrême-Nord (17,6%) et du Nord (14,6%).