Un ancien chef rebelle siéra léonais accusé de viol, meurtre rituel et recrutement d’enfants soldats pendant la guerre civile au Libéria, a été acquitté par la justice finlandaise de toutes ces charges, rapporte BBC.
Un tribunal finlandais a acquitté, vendredi 29 avril, un ex-rebelle sierra-léonais de 52 ans, jugé pour des crimes de guerre lors des dernières années de la guerre civile au Liberia, au terme d’un procès marqué par une délocalisation inédite sur le sol libérien. L’homme est originaire de la Sierra Leone et était un membre éminent d’un groupe rebelle notoire, le Front révolutionnaire uni (RUF), qui a combattu au Libéria voisin de 1999 à 2003. Il avait déménagé en Finlande en 2008 et avait été arrêté il y a deux ans.
Massaquoi était instituteur lorsque la guerre civile en Sierra Leone a éclaté en 1991. Il a rejoint le RUF, gravissant rapidement les échelons pour devenir le porte-parole du groupe. Mais il a ensuite témoigné devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, soutenu par l’ONU, chargé d’enquêter sur les crimes de guerre commis dans ce conflit.
Il a été transféré en Finlande dans le cadre d’un programme de protection des témoins, qui prévoyait l’immunité pour les crimes commis en Sierra Leone, mais pas au Libéria. Selon les procureures, au Libéria, Massaquoi avait ordonné que des bâtiments avec des personnes enfermées à l’intérieur soient incendiés et ont décrit le viol et le meurtre généralisés de civils, souvent par des enfants soldats réduits en esclavage.
L’ex-rebelle a déclaré qu’il n’était pas au Libéria à ce moment-là. Le tribunal finlandais avait décampé dans la capitale libérienne, Monrovia, pendant un certain temps pour entendre des témoignages locaux. Environ 250 000 personnes ont été tuées lors des conflits internes qui ont pris fin en 2003.