La présidente de l’UDC, Tomaino Ndam Njoya suggère aussi la valorisation des produits locaux de substitution à ceux que le Cameroun importe.
Pour l’Union démocratique du Cameroun (UDC), la réduction du train de vie du gouvernement et la baisse conséquente de la pression fiscale sont des solutions à envisager face à l’inflation généralisée des prix de première nécessité dans les marchés. C’est ce que suggère la déclaration de ce parti d’opposition sur la vie chère.
« Le budget 2022, comme les députés UDC à l’Assemblée nationale l’ont relevé au cours des débats pour son adoption en décembre dernier, porte des germes inflationnistes en ce sens qu’il aggrave la pression fiscale qui a augmenté de 1,3 % conséquemment aux recettes fiscales et douanières qui ont augmenté de 12,60 % par rapport au budget de l’année précédente », peut-on lire dans cette déclaration signée le 26 avril dernier par Tomaino Ndam Njoya (photo), la présidente nationale de l’UDC.
Cette formation politique suggère aussi la valorisation des produits locaux de substitution à ceux que le Cameroun importe. De même, l’UDC demande « l’audit de tous les projets jusqu’ici engagés au ministère de l’Agriculture et du Développement rural et au ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales visant à booster les productions locales des produits locaux de grande consommation, et de tirer les conséquences qui s’imposent ».
Avant ces demandes de l’UDC, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a pris soin de dédouaner la responsabilité du gouvernement en expliquant que cette inflation est importée. Depuis la montée des prix, Yaoundé a aussi pris quelques mesures pour atténuer la situation.
C’est ainsi que le président Paul Biya a demandé que les prix à la pompe restent inchangés malgré la flambée des cours du baril. Cette décision oblige l’État à supporter 672 milliards de FCFA de subvention annuelle. C’est la même chose avec le gaz domestique, dont la bouteille continue de se vendre à 6 500 FCFA au lieu de 13 277 FCFA pour une subvention annuelle estimée à 70 milliards de FCFA. En plus, des mesures d’exonération des taxes et droits de douane à l’importation ont été mises en place…
Pour l’UDC, « les allusions faites aux conséquences des attaques de la secte terroriste Boko Haram dans l’Extrême-Nord du pays, la guerre du Noso et la guerre en Ukraine, ne sont que des excuses inacceptables que le gouvernement tente d’utiliser pour essayer de noyer sa responsabilité indiscutable dans la situation de l’inflation généralisée qui alourdit la souffrance du peuple ».