Selon un récent rapport du ministère de la Santé publique sur la surveillance de la maladie à virus de Marburg au cours la période du 6 au 19 mars, aucun cas n’a été confirmé au Cameroun à cette date.
Le virus de Marburg continue de frapper aux portes du Cameroun. Le 15 février dernier, 7 cas suspects ont été investigués et prélevés dans les districts de santé d’ Olamze (02) et d’Efoulan (05). Mais après analyse au centre pasteur, tous se sont révélés négatifs. Et pourtant, la menace reste permanente.
Selon un récent rapport du ministère de la Santé publique sur la surveillance de la maladie à virus de Marburg au cours la période du 6 au 19 mars, aucun cas n’a été confirmé au Cameroun à cette date. Le document indique par contre qu’au cours de cette période, 31 alertes de malades ont été enregistrées dans les régions du Centre, de l’Est, du Littoral, du Sud et du Sud-Ouest, 16 de ces cas ont été confirmés comme suspects et 15 ont été prélevés. Mais le document est muet sur les résultats de ces prélèvements.
Il faut noter que le Cameroun se tient en alerte depuis que la circulation du virus a été confirmée en Guinée équatoriale voisine. Une vingtaine de personnes sont déjà mortes de la maladie dans ce pays. Ce qui a amené les autorités sanitaires camerounaises à renforcer la surveillance épidémiologique à la frontière avec la Guinée équatoriale. Au cours de la période susmentionnée, 719 personnes ont été scrutées pour aucun cas suspect déclaré.
Le virus de Marburg ou virus Marburg, est une espèce de virus nommée d’après Marbourg, la ville allemande où il est apparu en Europe. Il est classé dans le Groupe V de la classification Baltimore – Virus à ARN simple brin à polarité négative. Il appartient à la famille des Filoviridae. Cette famille de virus est responsable d’infections virales parmi les plus pathogènes chez l’humain. Bien qu’assez proche du virus Ebola, il est réputé moins létal que ce dernier. Il représente néanmoins un danger biologique suffisamment élevé pour ne pouvoir être manipulé que dans un laboratoire P4 ou BSL-4 (laboratoire de biosécurité de niveau 4). Les premiers cas connus sont apparus chez des chercheurs en Allemagne, avant le développement de deux épidémies importantes en 2000, en République démocratique du Congo et en 2005, en Angola.