Les partis politiques suspendus par Assimi Goita ont saisi la Cour suprême pour exiger l’annulation du décret du présidentiel. Les organisations maliennes signataires de la déclaration du 31 mars ont déposé lundi 22 avril un recours devant la Cour suprême afin d’obtenir l’annulation du décret qui a suspendu, le 10 avril dernier, les activités à caractère politique.
Au Mali, les partis et associations à caractère politique ont saisi la Cour suprême pour contester leur suspension. Dans leur demande, ces formations signataires de la déclaration du 31 mars ont exigé l’annulation du décret présidentiel qui suspend jusqu’à nouvel ordre, leurs activités.
Pour ces partis et organisations, le décret du président Assimi Goita est « liberticide et tyrannique ». Un argumentaire opposé celui du gouvernement qui justifie sa décision par la nécessité de préserver l’ordre public. « Ce n’est pas un décret qui vise un parti politique en particulier. C’est une mesure impersonnelle. C’est une mesure d’ordre public dont le but est de préserver l’intérêt national », s’était justifié, le porte-parole du gouvernement. Les regards sont donc tournés vers la Cour suprême pour le verdict dans ce bras de fer.
Pour rappel, les autorités de transition accusent les partis et associations, globalement, de mener des actions de « subversion » et invoquent « l’ordre public » pour justifier cette décision aujourd’hui contestée en justice. De nombreux opposants estiment surtout que la justice malienne est actuellement « aux ordres » du régime de transition.