Des entraîneurs qui ont une grande gueule le Cameroun en a connu. Mais Marc Brys bat certainement tous les records.
La fédération Camerounaise de Football a adressé une demande d’explication à Marc Brys, le Sélectionneur de l’équipe nationale du Cameroun. Le document signé par le SG de l’instance faîtière du football camerounais, invite le belge à s’expliquer sur ses déclarations dans l’interview publiée dans le journal.
« Monsieur l’Entraîneur sélectionneur, Il nous a été donné de constater qu’une interview vous est attribuée dans les pages du journal belge DH. Cet entretien, qui nous est parvenu en format PDF a été publié le 17 août 2024, avec pour titre « ETO’O a réussi comme footballeur et pour le reste il a échoué ». Cet extrait, tiré parmi de nombreux propos issu de l’interview que vous auriez accordé au journaliste Yves TAILDERMAN, est repris par le site Internet dudit journal et abondamment relayé sur diverses plates-formes de par le monde. Nous vous enjoignons de nous donner, dans un délai de 72 heures fermes, les explications écrites relatives à ces agissements qui, s’ils étaient avérés, contreviendraient gravement aux principes de bonne collaboration, dont celui du respect dû à la hiérarchie et au devoir de réserve attaché à vos fonctions », peut-on lire dans la demande d’explication.
Mais Marc Brys ne l’entend pas de cette oreille et demande à la Fecafoot de se concentrer sur les résultats sportifs. Le sélectionneur des Lions indomptables du Cameroun réitère sa disponibilité à travailler avec la Fédération camerounaise de football dans le cadre des objectifs qui lui ont été assignés par l’État. Dans sa réponse à la demande d’explications écrites qui lui a été adressée, Marc Brys assure vouloir travailler en toute confiance avec la Fecafoot. « J’ai un contrat avec l’Etat du Cameroun et des objectifs m’ont été fixés dans le cadre de la prochaine CAN au Maroc et de la Coupe du Monde 2026. Je reste disposé à travailler en toute confiance avec la FECAFOOT », a écrit Marc Brys.
Toutefois, Marc Brys demande à la Fédération camerounaise de football de lui donner des interlocuteurs « polis, courtois, professionnels ».Dans l’immédiat, le technicien belge juge les derniers incidents comme des évènements dépassés et assure vouloir se concentrer sur les objectifs futurs et les matches à venir. « Seulement, donnez-nous des interlocuteurs polis, courtois, professionnels et nous travaillerons tous ensemble pour faire avancer l’équipe nationale des Lions Indomptables du Cameroun. Pour ma part, je considère que les incidents sont désormais derrière nous et nous devons regarder vers l’avant, pour apporter de nouvelles victoires aux Lions Indomptables et remplir de joie nos millions de supporters au Cameroun et travers le monde. »
Footballeur, ancien footballeur, sélectionneurs, ministres, collaborateurs, tout le monde passe au moulin du grand Samuel Eto’o. Mouelle Kombi a donc décidé d’engager un outsider pour le gros job. Tenir tête à Samuel. Et depuis juin dernier, l’Anversois le fait fort bien.
Lire ici l’intégralité de la réponse de Marc Brys :
《Je ne suis donc pas un « BENI OUI OUI » et c’est dans cette logique de vérité et d’objectivité que j’ai accepté le poste d’entraîneur-sélectionneur que l’Etat du Cameroun m’a confié et dont vous, FECAFOOT, êtes l’organisme utilisateur. Ces valeurs m’ont toujours guidé tout au long de ma carrière, et j’étais convaincu que je serais compris par la FECAFOOT. J’ai été très surpris de recevoir votre courrier, alors que je m’attendais à recevoir des propositions relatives à l’organisation des prochains matchs, à la publication de la liste des joueurs convoqués, et aux mesures prises pour éviter les cauchemars de la dernière fois. Et à aucune occasion je n’ai vu la FECAFOOT condamner les attaques dont j’ai été/suis l’objet et les insultes de toutes sortes contre moi et ma famille.
Monsieur le Secrétaire Général, je voudrais vous rappeler ces quelques faits qui m’ont frappé lors du premier regroupement de l’équipe nationale, qui fut tumultueux comme vous le savez. Au cours de ces séjours à Yaoundé et à Luanda en Angola en mai dernier, j’ai vécu les plus grandes frustrations de ma carrière d’entraîneur.
●𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒒𝒖’𝒖𝒏 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊̂𝒏𝒆𝒖𝒓 𝒔𝒐𝒊𝒕 𝒑𝒓𝒊𝒗𝒆́ 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒕𝒆́𝒓𝒊𝒆𝒍 𝒑𝒆́𝒅𝒂𝒈𝒐𝒈𝒊𝒒𝒖𝒆 (𝒄𝒐𝒏𝒇𝒊𝒔𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒂𝒊𝒍𝒍𝒐𝒕𝒔, 𝒅𝒆𝒔 𝒃𝒂𝒍𝒍𝒐𝒏𝒔, 𝒅𝒖 𝒃𝒖𝒔) 𝒍𝒐𝒓𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒔𝒆́𝒂𝒏𝒄𝒆𝒔 𝒅’𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊̂𝒏𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒖𝒏 𝒎𝒂𝒕𝒄𝒉 𝒆𝒔𝒔𝒆𝒏𝒕𝒊𝒆𝒍 𝒓𝒆𝒍𝒂𝒕𝒊𝒇 𝒂𝒖𝒙 𝒒𝒖𝒂𝒍𝒊𝒇𝒊𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝑪𝒐𝒖𝒑𝒆 𝒅𝒖 𝑴𝒐𝒏𝒅𝒆 𝑪𝒂𝒏𝒂𝒅𝒂-𝑬𝒕𝒂𝒕𝒔-𝑼𝒏𝒊𝒔-𝑴𝒆𝒙𝒊𝒒𝒖𝒆 2026 ?
●Comment comprendre que des gens que je ne connais pas et avec qui je n’ai jamais travaillé soient dans mon vestiaire le jour du match ?
●A la veille du match contre l’Angola, comment comprendre que des lettres de menaces soient envoyées aux joueurs avec copie à leurs clubs, malgré une victoire écrasante contre le Cap-Vert ? Ce qui visait clairement à les démoraliser.
●𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐪𝐮’𝐚̀ 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞́𝐛𝐚𝐫𝐪𝐮𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐋𝐮𝐚𝐧𝐝𝐚, 𝐣’𝐚𝐢 𝐞́𝐭𝐞́ 𝐯𝐢𝐜𝐭𝐢𝐦𝐞 𝐝’𝐚𝐠𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐯𝐞𝐫𝐛𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐌. 𝐁𝐞𝐧𝐨𝐢𝐭 𝐀𝐍𝐆𝐁𝐖𝐀, 𝐝’𝐚𝐠𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐩𝐡𝐲𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐌. 𝐓𝐡𝐢𝐞𝐫𝐫𝐲 𝐍𝐃𝐎𝐇 ) 𝐞𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐚 𝐬𝐮𝐢𝐭𝐞 𝐥𝐞 𝐃𝐫 𝐅𝐎𝐓𝐒𝐎 𝐚𝐢𝐭 𝐭𝐞𝐧𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐦’𝐞𝐱𝐩𝐮𝐥𝐬𝐞𝐫 𝐝𝐮 𝐛𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐞́𝐪𝐮𝐢𝐩𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐞𝐫𝐭 𝐚̀ 𝐥’𝐡𝐨̂𝐭𝐞𝐥 ?
●Comment croire que pour le même match, la FECAFOOT a refusé d’accréditer mes assistants, obligeant le gardien titulaire des Lions Indomptables à s’échauffer seul ? Quand on sait que pour les spécialistes, il s’agit d’une activité spécifique en vue de conditionner le dernier rempart de l’équipe nationale. Ce qui est un événement inédit dans le monde pour une équipe nationale !
Dans ce cas, Monsieur le Secrétaire Général, comment se fait-il que le choix du stade pour le prochain match des Lions contre la Namibie au Cameroun ait été fait sans même me consulter ? Alors que je vous ai informé que dans le cadre de la reconstruction de notre équipe nationale, je souhaite que leurs premiers matchs à domicile se jouent à Yaoundé, notamment au Stade Omnisports. Le Cameroun dispose de plusieurs stades et je serai heureux que les Lions y jouent et qu’ils soient en contact avec leurs fans partout, à Douala, Limbé, Bafoussam et Garoua. Mais prenons le temps de la reconstruction et surtout de la concertation. C’est toujours sur les réseaux sociaux que je prends connaissance des décisions de la Fecafoot, soit me concernant, soit concernant
l’équipe.
Il est important de savoir que tout ce qui vient d’être dit vise à améliorer la collaboration et le fonctionnement de la Sélection Nationale. J’ai la chance d’avoir un groupe formidable qui peut accomplir de grandes choses, si chacun joue pleinement son rôle. Ce sera d’abord à votre avantage, vous qui êtes les dirigeants de la Fédération. Nous avons des objectifs communs à atteindre, permettez-moi de travailler dans un climat de sérénité et non dans la haine et l’animosité. 𝑽𝒐𝒖𝒔 𝒂𝒗𝒆𝒛 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒖𝒏 𝒕𝒐𝒏 𝒎𝒂𝒓𝒕𝒊𝒂𝒍, 𝒖𝒏 𝒕𝒐𝒏 𝒎𝒆𝒏𝒂𝒄̧𝒂𝒏𝒕, 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒖𝒏 𝒕𝒐𝒏 𝒑𝒐𝒍𝒊 𝒆𝒕 𝒓𝒆𝒔𝒑𝒆𝒄𝒕𝒖𝒆𝒖𝒙 𝒆𝒏𝒗𝒆𝒓𝒔 𝒗𝒐𝒔 𝒄𝒐𝒍𝒍𝒆̀𝒈𝒖𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒆𝒏𝒗𝒆𝒓𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒋𝒐𝒖𝒆𝒖𝒓𝒔, 𝒂̀ 𝒍’𝒊𝒎𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒍𝒆𝒕𝒕𝒓𝒆 𝒎𝒆𝒏𝒂𝒄̧𝒂𝒏𝒕𝒆 𝒅𝒂𝒕𝒆́𝒆 𝒅𝒖 19 𝒂𝒐𝒖̂𝒕 2024 𝒆𝒏𝒗𝒐𝒚𝒆́𝒆 𝒂𝒖 𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒊𝒏𝒆 𝑽𝒊𝒏𝒄𝒆𝒏𝒕 𝑨𝑩𝑶𝑼𝑩𝑨𝑲𝑨𝑹 𝒆𝒕 𝒒𝒖𝒊 𝒑𝒆𝒖𝒕 𝒆̂𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒖𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒓𝒆́𝒔𝒆𝒂𝒖𝒙 𝒔𝒐𝒄𝒊𝒂𝒖𝒙. 𝑻𝒐𝒖𝒕 𝒄𝒆𝒍𝒂 𝒎𝒆 𝒓𝒆𝒏𝒅 𝒕𝒓𝒆̀𝒔 𝒕𝒓𝒊𝒔𝒕𝒆, 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒋𝒐𝒖𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒒𝒖𝒊 𝒐𝒏𝒕 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆́ 𝒂𝒖 𝑪𝒂𝒎𝒆𝒓𝒐𝒖𝒏 𝒔𝒐𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕𝒆́𝒔 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒖𝒏𝒆 𝒕𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒍𝒆́𝒈𝒆̀𝒓𝒆𝒕𝒆́. 𝑪𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒄𝒆𝒓𝒕𝒂𝒊𝒏𝒔 𝒆𝒏 𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒏’𝒂𝒖𝒓𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒂𝒄𝒄𝒆𝒑𝒕𝒆́.
Monsieur le Secrétaire Général, je ne suis pas l’ennemi de la FECAFOOT. Jamais dans mes propos je ne cherche à heurter la sensibilité des autres et telle n’est pas mon intention. Je souhaite être évalué uniquement sur la base de mes résultats et non sur ce que j’ai dit ou ce que je n’ai pas dit. J’ai un contrat avec l’Etat du Cameroun et des objectifs m’ont été fixés dans le cadre de la prochaine CAN au Maroc et de la Coupe du Monde 2026. Je reste prêt à travailler en toute confiance avec la FECAFOOT. Seulement, donnez-nous des interlocuteurs polis, courtois, professionnels et nous travaillerons tous ensemble pour faire avancer l’équipe nationale des Lions Indomptables du Cameroun. Pour ma part, je considère que les incidents sont désormais derrière nous et nous devons regarder vers l’avant, pour apporter de nouvelles victoires aux Lions Indomptables et combler de joie nos millions de supporters au Cameroun et dans le monde.