Sur Radio Balafon ce 22 Août 2022, l’homme politique a commenté l’attitude du sous-préfet de Bafoussam 1er qui a autorisé la manifestation organisée par son parti le 20 Août 2022.
Pour Me Emmanuel Simh, l’épisode du meeting de Maurice Kamto à Bafoussam a démontré une fois de plus qu’on vit au Cameroun sous un régime dictatorial.
« Si on est contraint de dire qu’un préfet est courageux, c’est effectivement parce que l’environnement camerounais aujourd’hui est tel que les sous-préfets préfèrent interdire les réunions de l’opposition notamment du MRC pour ne pas risquer d’avoir des brimades. Or si un sous-préfet refuse de faire son travail légalement prévu par peur de brimades ça veut dire qu’on est en dictature. Il n’y a pas d’autres mots », a déclaré Me Emmanuel Simh.
Me Simh pense que les autorités administratives ont une telle peur du régime en place à Yaoundé qu’elles n’osent même pas le contrarier. « Si un administrateur lui-même s’autocensure, craint pour sa carrière parce qu’il a posé un acte de son pouvoir, je dis que c’est dangereux. C’est comme si vous allez à la mairie et que le maire refuse d’établir l’acte de naissance de votre enfant parce que ses parents sont du MRC. Cela démontre simplement que le régime fait tellement peur aux administrateurs que ceux-ci sont obligés de ramper, de se coucher devant le pouvoir politique alors que ce n’est pas leur mission d’être couchés », assure l’homme politique. Qui croit cependant qu’on peut dire que le sous-préfet de Bafoussam 1er « a été courageux ». Même si pour lui, « ce n’est pas nécessaire qu’il soit courageux ».