Le Dr Ousmaila Bouba Mohamadou, le tout premier super maire de la ville de Garoua a tiré sa révérence il y a quelques instants à Garoua.
La nouvelle du décès à Yaoundé de Ousmaïla Mohamadou (photo), 59 ans, est confirmée par plusieurs sources concordantes. Selon les premiers témoignages, le maire de la ville de Garoua, dans la région du Nord, a succombé après un malaise alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour la Belgique. Sa dépouille a tout de suite été acheminée dans une clinique de la capitale, si on en croit les mêmes sources.
Dr Ousmaïla Mohamadou est porté à la tête de cette ville au terme d’un scrutin fort couru du mardi 3 mars 2020. Celui-ci est choisi au détriment de son challenger Aliou Garga, de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès. Après le vote, il récolte 81 voix contre 15 voix pour son adversaire. Sur les 101 conseillers municipaux qui constituent le collège électoral 100 participent au vote.Après les municipales du 9 février 2020, le Dr Ousmaïla Mohamadou, est élu maire pour la première fois à Garoua II.
Avant son élection, Ousmaïla Mohamadou était le coordonnateur régional du Programme national de développement participatif (PNDP) dans le Nord.
Depuis son élection, Ousmaïla Mohamadou nourrissait une véritable ambition pour la ville de Garoua, qui l’a vu naître. « Nous nous évertuons à rendre la ville de Garoua de plus en plus belle », avait-il fait savoir à l’occasion d’une interview qu’il avait accordée à la presse.
Pour y arriver, l’édile de Garoua a profité des fonds de la coopération française, dans le cadre du programme C2D capitales régionales, pour améliorer l’état de la voirie municipale avec un projet phare : la réhabilitation du boulevard Moussa Yaya, l’un des plus importants de Garoua. En plus de la voirie, Ousmaïla Mohamadou a aussi misé sur la multiplication des espaces verts. Sans oublier l’éclairage de la ville avec plus de 2 000 lampadaires installés depuis son élection.
Ousmaïla Mohamadou pouvait s’enorgueillir de son parcours dans le développement local. Et pourtant sa formation universitaire ne le prédestinait pas forcément à embrasser cette carrière professionnelle.Il est vétérinaire de formation. C’est surtout un diplôme de l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar au Sénégal. Ici, il sort avec un doctorat dans son domaine de compétence. Il travaille d’abord comme cadre à la délégation régionale de l’élevage du nord, puis en tant que responsable du Programme national de Vulgarisation et de recherche agricole (Pnvra) nous sommes dans le Mayo-Louti.