L’ex-première dame ivoirienne et candidate aux prochaines élections en Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, a déclaré que « la France n’est pas bonne conseillère pour l’Afrique, ni aujourd’hui ni hier. L’ex première dame ivoirienne croit que les africains ne doivent pas avoir peur d’une puissance occidentale.
Simone Gbagbo était en vedette le jeudi 9 janvier 2025 dans l’émission Rendez-vous avec l’Afrique sur Voxafrica, la télévision panafricaine. Sur le plateau de l’émission, elle exalte le courage des africains et dénonce la France. « Nous les africains, nous ne devons avoir peur de personne. Ni de la France, ni des États-Unis, ni de la Russie, ni de la Chine. Nous devons nous forger un mental de souverains, préoccupés par les problèmes de nos nations et peuples », soutient-elle. « La France n’est pas bonne conseillère pour l’Afrique, ni aujourd’hui ni hier. Pendant longtemps il y a un président, je ne vais pas donner son nom, qui a dit que dans nos pays d’Afrique francophone, même l’ordre du jour du conseil des ministres, il fallait le soumettre à la France et c’est le gouvernement français qui vous dit : dans votre ordre du jour, traitez cette question mais ne traitez pas telle question. Et les chefs d’États africains exécutaient ça pendant des années. Et ceux qui ont refusé d’exécuter, soit ils ont été tués rapidement, soit ils ont fait l’objet de coup d’état comme le président Gbagbo », ajoute-t-elle.
Au passage, elle revient sur son arrestation. « Après mon arrestation, je me suis retrouvée enfermée au nord de la Côte d’Ivoire pendant trois ans et demi… Ma foi m’a beaucoup aidée. Je me suis mise à prier pour pouvoir pardonner… Ça a permis de libérer mon cœur. Ça m’a permis de pardonner à Alassane Ouattara, aux rebelles… La dernière fois où Laurent Gbagbo et moi on s’est parlé c’est il y a peut-être deux ans. Quand il est rentré on s’est parlé une ou deux fois », soutient-elle. « Ce qui est sûr c’est que je pense que dans tout ce que j’ai subi comme attaque, il y a également le sexisme… Une femme qui a vraiment de la personnalité peut déranger. La Côte d’Ivoire est très loin d’être réconciliée. C’est l’un des défis que nous avons à surmonter. Ce que je propose pour l’avenir de la Côte d’Ivoire c’est quelque chose de très positif. Laurent Gbagbo a tellement désiré réunifier la Côte d’Ivoire, sortir de la guerre, que finalement il a cédé face à la France. À aucun moment le président Gbagbo n’a mérité de se retrouver à la Haye, ni Charles Blé Goudé ni moi », a-t-elle poursuivi.