Pour la Société des hydrocarbures du Tchad, aucune négociation n’a été engagée avec le Cameroun pour une quelconque vente d’actifs, comme le relaient depuis quelques jours certains médias.
L’affaire a été rendue publique par Africa Intelligence. Dans son édition du 24 février 2021, le journal disponible par abonnement révélait que Paul Biya était «en passe de racheter les actifs pétroliers d’un président Déby en pleine déroute économique».
Selon le journal, la Société Nationale des Hydrocarbures du Cameroun (SNH) est candidate à la reprise d’une partie des 21 % de participation que détient la Société des hydrocarbures du Tchad (SHT) sur le pipeline pétrolier Tchad-Cameroun, qui relie les champs pétroliers de Doba au port de Kribi. La SNH était prête à payer 150 milliards de francs CFA (environ 230 millions d’euros) pour cette transaction.
« Le journal en ligne Africa Intelligence, dans son édition du 24 février 2021, relatait que le gouvernement de la République du Tchad rencontre d’énormes difficultés financières et veut accélérer la vente partielle de ses actions dans le pipeline Tchad-Cameroun à la Société nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun (…) La Société des hydrocarbures du Tchad (SHT), en sa qualité de gestionnaire des actifs de l’Etat dans l’oléoduc Tchad-Cameroun, tient à apporter un démenti formel à ces informations sans fondement, qui ne tendent qu’à ternir l’image de la République du Tchad », contredit le DG de la SHT dans le communiqué.
Une réaction qui prend à contrepied d’Africa Intelligence, qui précise dans son article avoir eu accès à une correspondance adressée à la SHT par Galileo Negoce & Conseil, une structure tchadienne présentée comme le conseil du pétrolier tchadien dans le cadre de cette transaction, qui serait en discussion depuis 2018, Ibrahim Mahamat Djamous assène : « aucun cabinet n’a été mandaté par le gouvernement de la République du Tchad, pour engager des négociations de vente d’un quelconque actif ».