Il doit répondre de son rôle présumé dans le massacre du 28 septembre 2009.
« Mon client est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche à Conakry pour répondre à sa convocation liée au procès du 28 septembre », a indiqué Pépé Antoine Lamah, l’un des avocats de Moussa Dadis Camara à l’AFP.
Il doit comparaître aux côtés de dix autres accusés, dont le colonel Abdoulaye Chérif Diaby, ministre de la Santé au moment des faits.
Le capitaine Moussa Dadis Camara est retournée à Conakry, ce week-end à quelques jours de son procès qui doit s’ouvrir le mercredi 28 septembre prochain. L’ancien président guinéen va répondre à la justice dans l’affaire des tueries dans le stade de Conakry lors d’un rassemblement de l’opposition guinéenne.
Pour rappel, le capitaine Moussa Dadis Camara, l’ancien président de la République de Guinée, en exil au Burkina Faso depuis plus de 11 ans est accusé dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009. Un massacre au cours duquel 150 personnes ont été tuées et plusieurs femmes violées, selon un rapport des Nations unies.
Lors d’une brève visite à Conakry en décembre 2021, Moussa Dadis Camara a réitéré sa volonté de voir se tenir au plus vite le procès sur les évènements du 28 septembre 2009, dont il est le principal accusé.
« Je m’en voudrais de ne pas admirer en toute honnêteté et franchise les avancées considérables prônées par les nouvelles autorités du pays dans le dossier du 28 septembre 2009 », avait-il dit.
« Je voudrais encourager la tenue de ce procès qui serait non seulement un ouf de soulagement pour les familles des victimes, mais aussi pour le peuple de Guinée et plus particulièrement la communauté internationale qui attendent depuis plus de dix ans que les responsabilités des uns et des autres soient définitivement situées pour la mémoire des victimes de ce douloureux évènement, pour le respect des institutions de la République et pour la vérité de l’histoire », avait-il poursuivi.
Victime le 3 décembre 2009 d’une tentative d’assassinat orchestrée par le chef de la garde présidentielle, Camara est transféré le lendemain au Maroc afin d’y être hospitalisé. Le 15 janvier, il renonce au pouvoir, officiellement pour des raisons de santé.