Le programme économique du Cameroun est en bonne voie.
Le programme économique du Cameroun est en bonne voie. C’est ce qui ressort de la mission d’évaluation du Fonds Monétaire International (FMI) au Cameroun sur la mise en œuvre du programme économique triennal de Facilité Élargie de Crédit (FEC) signé par le Cameroun, le 26 juin 2017.
Dans un communiqué rendu public à la fin de cette mission d’évaluation la mise en œuvre du programme économique triennal de Facilité Elargie de Crédit par le Cameroun, le FMI a exprimé son optimisme. En effet la mission a conclu un accord avec les autorités camerounaises en ce qui concerne la politique économique et financière dans le sens de faciliter l’approbation de la première revue de leur programme triennal au titre de la FEC. L’examen de la première revue par le Conseil d’administration du FMI est prévu à titre provisoire pour mi-décembre 2017.
« Le programme économique du pays reste en bonne voie, en dépit d’un contexte difficile », affirme Deléchat. Tous les critères de réalisation quantitatifs établis dans le programme pour fin juin 2017 ont été remplis. En outre, tous les repères structurels jusqu’à fin octobre ont été mis en œuvre, à l’exception de deux repères qui ont été modifiés et reprogrammés. Les autorités ont également mis en œuvre des mesures visant à accroître les recettes, à améliorer la transparence de l’exécution du budget, à renforcer la gestion de trésorerie et à maintenir la stabilité du secteur financier.
Par ailleurs, le projet de loi de finances 2018 prévoit une nouvelle réduction du déficit budgétaire, à 2,3 % du PIB, conformément aux objectifs établis dans le cadre de la FEC. Pour atteindre cet objectif, les autorités mettront en œuvre un ensemble de mesures visant à accroître les recettes en élargissant encore l’assiette de l’impôt, tout en continuant de rationaliser les dépenses publiques et d’en améliorer la qualité. En particulier, le gouvernement camerounais a l’intention d’établir des priorités strictes pour l’investissement public, en privilégiant les projets prioritaires en cours dans les infrastructures et les projets connexes, ainsi que les projets ayant un impact socio-économique élevé.
Cependant, la croissance ralentit, principalement à cause de la baisse de la production de pétrole. Pour 2016, la croissance a été révisée légèrement à la baisse, de 4,7 % à 4,5 %. Pour 2017. Elle devrait atteindre 3,7 %, tandis que l’inflation connaitrait une chute de 0,5 %. Le déficit budgétaire devrait diminuer comme prévu de 6,2 à 3,1 % du PIB en 2017 même si les recettes pétrolières seront inférieures aux prévisions, ce qui sera compensé principalement par une baisse des dépenses courantes.
La mission d’évaluation du FMI a également souligné l’importance de continuer de limiter les nouveaux emprunts, en particulier les emprunts non concessionnels, pour préserver la viabilité de la dette. L’encours élevé d’emprunts contractés mais non décaissés à ce jour constitue un symptôme des faiblesses qui subsistent dans la préparation et la mise en œuvre des projets, dans le contexte d’un programme ambitieux d’investissements publics. L’équipe du FMI a encouragé les autorités à mettre en œuvre promptement les mesures qu’elles ont définies pour réduire le volume de ces emprunts et accroître le taux d’exécution des projets à terme.
En rappel, le conseil d’administration du FMI a approuvé, en faveur du Cameroun, un accord triennal au titre de la FEC pour un montant d’environ 666 millions de dollars soit près de 400 milliards de Fcfa. C’était le 26 juin 2017. Le programme appuie le plan de réforme des autorités camerounaises, qui vise à reconstituer les amortisseurs budgétaires et extérieurs, ainsi qu’à jeter les bases d’une croissance durable et boostée par le secteur privé. La FEC est le principal outil du FMI qui apporte un soutien à moyen terme aux pays à faible revenu faisant face à des difficultés prolongées de balance de paiements.