Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi, a accordé sa grâce à des condamnés à mort pour l’assassinat, en 2001, de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila, père de son prédécesseur Joseph Kabila. Le colonel Eddy Kapend et ses coaccusés, incarcérés depuis 15 ans, vont être remis en liberté.
L’ordonnance portant mesure collective de grâce présidentielle rendue publique à l’occasion de la fin de l’année, sur proposition du vice-ministre de la justice, faisant fonction de vice-premier ministre, a été lue au réveillon du nouvel an à la télévision publique.
C’était pourtant l’une des lignes rouges que son successeur, Joseph Kabila, avait imposées à Félix Tshisekedi : la relaxe des 28 condamnés (39 à l’origine, 11 étant décédés en détention) dans le procès pour l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, le 16 janvier 2001.
Derrière les barreaux depuis 2001, Eddy Kapend, ancien chef d’état-major de l’armée, Nono Lutula, ex-conseiller spécial à la sécurité du « Mzee », Georges Leta, ex-patron de l’Agence nationale de renseignement, ainsi que les autres condamnés toujours détenus vont cependant bientôt quitter les murs de la Makala, la prison centrale de Kinshasa, et recouvrer la liberté.
« Je suis content que le président de la république ait gracié Eddy Kapend et ses amis. Félicitations à Félix Tshisekledi pour avoir réalisé ce que tout le monde croyait impossible. Enfin, il a réparé des injustices du régime Kabila », a déclaré Jean-Claude Katende, président de l’association africaine pour la défense des droits de l’homme (ASADHO) qui a longtemps milité pour la libération des condamnés dudit procès.