L’ex vice-présidente des femmes du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) chassée pour non-respect de la ligne politique a fait cette annonce sur un plateau de Canal 2 International.
Me Michèle Ndoki a d’ores et déjà fait le deuil de son exclusion du parti de la Renaissance. Au cours d’une interview exclusive accordée à Rodrigue Ntongué ce dimanche soir sur Canal 2 internationale, la femme politique a révélé qu’elle souhaite lancer « le mouvement des bâtisseurs du Cameroun ». Une organisation politique à venir, dont elle n’a pas encore fixé la typologie. Selon elle, il pourrait bien s’agir d’un syndicat, d’une organisation de la société civile etc.
Me Michèle Ndoki, qui visait la présidence du MRC et du Cameroun, a décidé de poursuivre son aventure politique à la tête d’un nouveau parti dénommé Mouvement des Bâtisseurs du Cameroun (MBC).« Aujourd’hui je suis libre. Je suis libre de bâtir l’avenir avec les enfants de ma terre », se projette-t-elle. « J’ai rencontré des milliers de Camerounais admiratifs du MRC. Et ce n’est pas cette petite clique de personnes radicaux qui vont nous décourager ».« Que nous soyons militants du SDF, de L’UDC, du PCRN, des leaders d’associations, de syndicats… Il faut sortir de ces carcans et créer des espaces de discussion entre amoureux du Cameroun », explique la femme politique.
Me Michèle Ndoki se projette déjà sur les prochaines échéances électorales : « De manière réaliste, nous devons rassembler nos efforts d’urgence pour les prochaines échéances législatives et municipales », répond l’avocate sur les prochains scrutins de 2025. Elle annonce que le Mouvement « Les bâtisseurs » « va conquérir le pouvoir de manière structurée c’est à dire à partir des municipales ».
L’avocate au barreau camerounais a ensuite parlé du président du MRC. « Je n’ai jamais dit que Maurice Kamto avait gagné les élections. C’est Maurice Kamto qui l’a dit », argue-t-elle. « Vous verrez dans les prochains mois, que ce n’était pas Michelle Ndoki le problème du MRC », promet Me Ndoki.
Autrement promis à un avenir radieux, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun est sur la pente descendante depuis trois années. « Le MRC était clairement l’alternative crédible dont le Cameroun avait besoin, pour faire face au régime RDPC…malheureusement depuis 2020, cet espoir que portait le MRC s’effrite », explique Michèle Ndoki avant d’expliquer les raisons de sa mise à l’écart définitive. « Je suis exclue parce que j’ai décidé de m’insurger contre la récupération du parti au service d’un homme, et de ses ambitions », ajoute-t-elle.