Alors que les officines de pouvoir en place, à travers le mouvement baptisé « Franckiste » s’activent à imposer le fils de Paul Biya comme le successeur de ce dernier au pouvoir, la télévision publique nationale a publié dans la soirée du 30 avril 2021, un curieux message sur le fils aîné du Chef de l’Etat. Avant de le supprimer quelques instants après.
Ce vendredi 30 avril 2021, la Crtv, la télévision du contribuable camerounais fait un post provocateur sur son compte Twitter : « Nous sommes vendredi 30 avril. Bonne fête à tous. Et sur tout un clin d’œil à nos followers. Surtout n’oubliez pas notre rendez-vous de demain [samedi 1er mai 2021 Ndlr] à 10 h ici même. Merci pour votre fidélité », indique le post de la Crtv.
Cette publication qui fait jaser sur la toile, arrive dans un contexte où Franck Biya est présenté par une certaine officine comme le potentiel successeur de son père à la magistrature suprême.
Il est difficile de savoir pourquoi le média d’Etat a choisi d’illustrer son message avec une photo du fils du Chef de l’Etat, au moment où le débat autour de la succession de son père se fait de plus en plus présent dans l’opinion.
«C’est un ballon d’essai», commente un internaute, qui croit savoir que le choix du message et le timing ne sont pas anodins.
Déjà, Jeune Afrique dans un article y relatif ayant pour titre, « Franck Biya veut-il succéder à son président de père ? », relançait le débat, en faisant remarquer que ce dernier n’approuve pas, mais ne désavoue pas non plus, le « mouvement citoyen » qui promeut son image.
Le journal français renseignait à ce sujet que les barons du régime de Yaoundé « avancent leurs pions en silence en vue de la succession de Paul Biya qui, avec son directeur de cabinet Samuel Mvondo Ayolo, règle à huis clos les détails de la transition. Pendant ce temps, l’opinion fait semblant de croire aux ambitions du fils du président, Franck Biya ».
Il y a quelques mois, un mouvement baptisé Mouvement citoyen des Frankistes pour la paix et l’unité du Cameroun a vu le jour au Cameroun. Ses initiateurs présentent le discret homme de 49 ans comme une opportunité dans le cadre de l’alternance à la tête du pays.