Robert Kona après avoir été suspendu de ses fonctions au sein du bureau politique du PCRN par la commission de discipline du bureau politique national réunit le 21 mars 2024 a été définitivement exclut du parti.
La nouvelle a été publiée sur les réseaux sociaux par Anne Féconde Noah et Nourane Foster, deux cadres du PCRN : Robert Kona, 80 ans, n’est plus un membre du Parti camerounais pour la réconciliation nationale dont il est pourtant le fondateur. Le ministère de l’Administration territoriale a été notifié de cette information, apprend-on de Nourane Foster. La députée de la chambre basse du Parlement camerounais ajoute que l’ensemble des militants du parti a pris fait et cause pour Cabral Libii, qu’il reconnaît comme l’unique leader national de la formation politique.
« Nous reconnaissons uniquement le Président Hon. Cabral Libii comme leader de notre Parti et de notre génération. Toute tentative de déstabilisation sera considérée comme une provocation. Je demande aux camarades du Nord et du Sud, de l’Est à l’Ouest de rester vigilants et éveillés plus que jamais car ce qui se prépare est extrêmement anticonstitutionnelle et antidémocratique », écrit-elle.
Rappelons que Robert kona tentais depuis octobre 2023, de reprendre la tête du parti confiée par le parti le 11 mai 2019 au président national Cabral Libii au cours du congrès de Guidiguis. La commission de discipline, a examiné les différents recours et prononcé des sanctions. Cette décision du PCRN arrive alors que Robert Kona qui a dirigé le parti du 14 février 2003 au 11 mai 2019 a saisi le tribunal de première instance de kaélé. Il demande l’annulation du congrès du 11 mai 2019 à Guidiguis ainsi que ses résolutions. Cependant, dans cette démarche, il ne bénéficie pas du soutien des autres membres fondateurs du parti, Albert fleuri Massardine et William Wanfeo.
Libii et Kona : la guerre de leadership
Troisième de l’élection présidentielle de 2018 à laquelle il avait pris part sous la bannière du Parti Univers, Cabral Libii avait ensuite rejoint le PCRN grâce auquel il a pu briguer un strapontin à l’Assemblée nationale. Depuis quelques mois, des querelles intestines ont fait naître une bataille pour le poste de président entre lui et Robert Kona.