Dans son discours d’ouverture de la session de la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEMAC), le président Paul Biya est revenu sur les menaces sécuritaires qui pèsent sur les pays de la zone.
Paul Biya, président en exercice de la 15e session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat a fait le bilan de sa mandature et tracer les perspectives pour l’avenir de l’organisation sous régionale.
Dans son discours, Paul Biya a reconnu les difficultés du développement de la CEMAC ces quatre dernières années avec la pandémie à Covid-19 et la crise Russo-Ukrainiène. Cette rencontre est donc l’occasion d’aborder les conséquences de cette guerre, ainsi que la rationalisation des deux communautés régionales économiques de l’Afrique centrale.
« En effet, notre volonté commune de promouvoir, de façon cohérente, le développement économique et social de nos pays, a fait apparaître la nécessité de la fusion de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). Il en est de même de la réforme de certaines institutions communautaires, notamment la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), ou de la fusion des deux Bourses de la sous-région », ajoute le président Paul Biya.
Parmi les difficultés évoquées par le locataire d’Etoudi, il y a le problème d’intégration des personnes et des biens. « Le bien-être de nos peuples frères passe aussi par une intégration harmonieuse de nos économies nationales à travers la réalisation de nos projets structurants et intégrateurs. A cet effet, il nous faudra mettre l’accent sur la mise en œuvre de notre Programme Economique Régional de deuxième génération. Ce programme s’articule autour d’un portefeuille de douze projets intégrateurs prioritaires, susceptibles d’accélérer l’intégration physique et commerciale de la CEMAC. Il nous faudra également accélérer la mise en circulation du passeport biométrique CEMAC. Toutes ces actions vont favoriser un meilleur maillage de nos Etats, une circulation accrue des hommes et des biens, ainsi qu’une amélioration de la performance de nos économies », reconnait le Chef de l’Etat du Cameroun.
A côté de ce problème, il y a celui de la sécurité. « L’une des menaces qui pèsent sur le développement de la CEMAC est bien entendu l’insécurité, causée par des groupes armés internes et transfrontières qui infestent notre sous-région. Leurs activités sont d’autant plus pernicieuses que l’une de leurs attaques a couté la vie à notre regretté frère, le Président Idriss DEBY ITNO. Elles obligent nos Etats à consentir d’énormes sacrifices en termes de dépenses de sécurité », poursuit le président en exercice sortant.
Les Chefs d’Etat de la CEMAC doivent travailler pour solutionner ces problèmes et cela passe par le respect des engagements. « Nous devons rester fidèles à nos engagements nationaux et communautaires pour que la paix et le progrès reprennent droit de cité dans nos pays et dans notre sous-région. Pour cela, la solidarité doit être le maître-mot », précise Paul Biya.
Le président de la République du Cameroun, a cloturé son discours en déclarant officiellement l’ouverture des travaux de la conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC. Par la suite, il y a eu les décorations de certains responsables de la CEMAC et le début des travaux à huis-clos.
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