Le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto, a appelé le gouvernement camerounais à communiquer sur la situation critique des Camerounais en Tunisie.
Les déclarations du président tunisien Kais Saied à l’encontre des migrants subshariens continuent de faire réagir. La situation est tout aussi critique pour des Camerounais présent de ce pays xénophobe. Selon des rapports, de nombreux Camerounais ont été victimes de violences et de discrimination, notamment de la part des autorités tunisiennes. Les travailleurs migrants camerounais sont particulièrement vulnérables, car beaucoup d’entre eux travaillent dans des emplois précaires et sont donc exposés à l’exploitation et aux abus.
Dans une déclaration publiée hier dimanche soir, Maurice Kamto, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) invite le gouvernement camerounais à « protéger » ses ressortissants en Tunisie. Maurice Kamto a souligné que le gouvernement avait l’obligation d’assurer la protection de la vie des Camerounais à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières. Il a également appelé le gouvernement à engager un dialogue avec les autorités tunisiennes pour trouver des solutions durables à cette situation.
Déclaration de Maurice Kamto, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC)
« Plusieurs sources d’informations, parfois confuses, font état de la détresse de Camerounais pris dans le piège de la politique xénophobe du pouvoir tunisien. Dans ce flot d’informations, l’on apprend que certains de nos compatriotes auraient déjà perdu la vie dans des circonstances qui restent à élucider, et que d’autres sont en situation de détresse extrême.
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) exprime sa compassion à l’égard de ces compatriotes, quel que soit leur statut, ainsi qu’à leurs familles. Il rappelle que les migrants sont des personnes humaines, dont les droits – à commencer par le droit à la vie – doivent être respectés et leur protection assurée, d’autant plus qu’ils sont dans une situation de grande vulnérabilité.
Ce rappel est empreint d’une gravité particulière dans un contexte où les mauvais traitements des Africains subsahariens s’accompagnent des propos clairement racistes, profondément choquants et totalement inacceptables de la plus haute autorité de l’État tunisien, ce pays qui fait partie de la famille des Nations africaines réunies au sein de l’Union Africaine.
Le MRC rappelle aussi, à cet égard, l’engagement politique et moral de tous les Etats, y compris la Tunisie, pris dans divers instruments internationaux ces dernières années, notamment le Pacte mondial sur les migrations adopté en 2018. Au gouvernement du Cameroun, le MRC souligne qu’il a l’obligation d’assurer la protection de la vie des Camerounais à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières.
Aussi l’invite-t-il à agir d’extrême urgence pour sauver les vies de ceux de nos compatriotes encore présents sur le sol tunisien, et à demander à la Tunisie, dans les formes diplomatiques requises, de faire la lumière sur les allégations persistantes relatives à la mort de nos compatriotes dans ce pays. Parallèlement, le MRC demande une communication du gouvernement de notre pays sur ces douloureux événements qui heurtent notre conscience humaine et plongent de nombreuses familles dans l’inquiétude et le désarroi« .
Maurice Kamto, 26 février 2023