Le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, a adressé une lettre de félicitations au 5e président élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye.
Le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) Maurice Kamto salue un « évènement historique » qui confirme la « vitalité de la démocratie sénégalaise ». Pour l’opposition au régime de Paul Biya, cette victoire honore le Sénégal et dépasse les frontières du pays ; elle marque un engagement renouvelé de l’Afrique en faveur du progrès et du développement de ses populations.
Le candidat classé 2ème à la dernière élection présidentielle camerounaise, a exprimé au nom du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), ses vives félicitations au président élu du Sénégal, ainsi que ses vœux de réussite dans sa nouvelle fonction. « Je saisis cette occasion pour vous adresser, au nom du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), nos vives et chaleureuses félicitations, ainsi que nos vœux ardents de plein succès dans votre lourde mais si exaltante mission à la tête du Sénégal », a écrit Maurice Kamto au président Bassirou Diomaye Faye. Le juriste conclu sa lettre en adressant au nouveau Chef de l’Etat, ses salutations distinguées et fraternelles.
De grands défis pour Bassirou Diomaye Faye
Alors que le plus jeune président de l’histoire du pays et du continent africain, Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, doit être investi aujourd’hui, les attentes des Sénégalais sont nombreuses. Porté à la présidence par le désir de changement de 54,3% des électeurs qui l’ont élu dès le premier tour de l’élection présidentielle du 24 mars 2024, il fera face dès son investiture à des défis considérables. Quelles seront ses priorités et comment va-t-il procéder ?
Porté au pouvoir par le désir de changement des Sénégalais, il devra relever des défis importants. Baisser le coût de la vie, lutter contre la corruption et œuvrer à la sécurité alimentaire voilà quelques-uns des chantiers prioritaires listés par Bassirou Diomaye Faye lors de sa première déclaration publique après sa victoire. Des mesures ambitieuses et qui nécessiteront des ressources conséquentes de l’État. Dans son programme, Bassirou Diomaye Faye promet également de rétablir une « souveraineté » économique. Avec la renégociation de contrats pétroliers et gaziers, par exemple ou des accords de pêche ou encore œuvrer à quitter le franc CFA dans les prochaines années et investir dans l’agriculture pour se rapprocher de l’autosuffisance alimentaire. Le tout en rassurant les bailleurs internationaux sur les intentions du Sénégal de rester un allié sûr et fiable.
Mais son principal défi, selon plusieurs analystes, sera « la création d’emplois » dans un pays où deux Sénégalais sur trois ont moins de 35 ans et où le taux de chômage s’élève officiellement à 20 %. « Résoudre le problème du chômage prendra du temps et ne sera pas facile », analyse l’économiste Mame Mor Sene. Car « c’est toute la structure de l’économie qu’il faut modifier ». Investir dans le secteur industriel, par exemple, alors que l’économie sénégalaise repose plutôt sur les services.
Le nouveau président devra répondre aux attentes de la population dans un contexte économique difficile. L’inflation reste élevée, la croissance a été fortement ralentie depuis la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. Le Sénégal fait aussi partie des pays les plus endettés du continent. Avec une dette avoisinant 75% du PIB, le Sénégal est déjà le 12e pays le plus endetté du continent et les marges sont donc limitées.