Depuis mercredi 28 juillet, en début d’après-midi, six militaires français sont retenus sur l’aéroport de Bata, en Guinée-Equatoriale. Les autorités locales dénoncent une « opération d’espionnage » et une « provocation » de Paris.
Six militaires français sont retenus en Guinée Equatoriale depuis 48 heures. Leur hélicoptère a atterri le 28 juillet 2021 à l’aéroport de Bata, la deuxième ville du pays.
«L’hélicoptère bloqué à Bata est de type Fennec, non armé. Il effectuait une liaison logistique entre Douala, capitale économique du Cameroun, et Libreville, capitale du Gabon, qui abrite la base militaire des Éléments français au Gabon, situé au Sud de la Guinée équatoriale», renseigne France 24.
Hier soir, la TVGE, la chaîne publique affirmait que l’engin s’était posé sur le sol équato-guinéenne sans autorisation. «Les autorités nationales n’excluent pas que cet incident militaire soit une opération d’espionnage et de provocation de Paris», a indiqué la télévision équato-guinéenne.
De son côté, l’armée française parle d’un incident technique. Contacté par l’AFP, le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l’état-major des Armées françaises a affirmé: «ils se sont posés mercredi à 14h15 parce qu’ils n’avaient plus de pétrole. À ce moment a commencé une séquence de tracasseries administratives. On est dans une phase de négociation avec les autorités locales. On se retrouve face à un incident tel qu’on en a déjà connu. Ils retiennent l’hélicoptère et l’équipage».
Non convaincues par cette version, les autorités de Guinée Equatoriale ont fait auditionner les six militaires jeudi dans un commissariat de Bata. Pour l’heure, aucune issue n’a été trouvée.
Cet incident intervient alors que Teodorin Obiang (52 ans), fils du Président Obiang Nguema et vice-Président du pays, a été définitivement condamné par la justice française mercredi dans le procès des biens mal acquis.
En février 2020, il avait été condamné par la Cour d’appel de Paris à trois ans de prison avec sursis, 30 millions d’euros d’amende et la confiscation de tous ses biens saisis pour “blanchiment d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics et d’abus de confiance” entre 1997 et 2011.