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Soulédé-Roua : Les dépouilles des chercheurs brûlés vifs exhumés et placés dans des cercueils

par Theophile
Exhumation des corps des Chercheurs brulés vifs

À Souledé-Roua, dans le Mayo-Tsanaga, Région de l’Extrême-Nord, Frédéric Mounsi, titulaire d’un PhD en ingénierie environnementale et chercheur à l’Institut des Recherches Géologiques et Minières, a tragiquement perdu la vie après avoir été brûlé vif par les riverains le 5 mars 2025.

La vidéo effroyable de la mise à mort des deux chercheurs et de leur guide par une foule de personnes surexcitées à Souledé-Roua, dans la région de l’Extrême-Nord a suscité une vive émoi. Les présumés auteurs de cette justice populaire d’une violence inouïe, et sans raison valable, sont désormais entre les mains des forces de défense et de sécurité. Ce sont les éléments de la Compagnie Gendarmerie du Mayo-Tsanaga qui ont procédé, ce mardi 11 mars 2025, dans la matinée, à l’arrestation des présumés auteurs de ces crimes. Leur interpellation est intervenue dans le cadre d’un bouclage prescrit au village Mblada. Au total, c’est un groupe de 20 personnes soupçonnées d’avoir directement participé à la mise à mort des chercheurs et de leur accompagnateur qui ont été arrêtées.

Frédéric Mounsi également journaliste à l’organe de presse la Voix des jeunes, s’était rendu à Souledé-Roua dans le cadre de ses recherches pour sa thèse de doctorat en géologie accompagné du Docteur Bello, lui enseignant vacataire à l’université de Garoua. Malheureusement, à bord d’une moto, ils ont été confondus aux mauvaises cibles. Les populations dans la panique leur ont assimilé aux membres de la secte islamistes Boko Haram. Lui et les deux autres occupants de la moto ont trouvé la mort tragiquement dans l’exercice de leur profession à Souledé-Roua, dans le Mayo-Tsanaga.

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Ce vendredi 14 mars, leurs corps, initialement enterrés dans une fosse commune par les autorités locales, ont été exhumés pour être remis à leurs familles. Le médecin légiste Paul Essama a expliqué que l’exhumation vise à identifier formellement les victimes pour organiser des obsèques dignes. Les familles endeuillées, dévastées par cette tragédie, demandent justice et dénoncent l’inaction des autorités locales. La communauté scientifique, en état de choc, appelle à des mesures de sécurité renforcées pour les chercheurs travaillant dans des zones à risque. Les autorités camerounaises, sous pression, ont promis une enquête approfondie, mais la peur et la désinformation compliquent la recherche de la vérité.

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