Le chef de la junte militaire au pouvoir au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a « désigné » vendredi par décret 93 membres d’un parlement temporaire, le Conseil national de transition (CNT), 5 mois après s’être proclamé président à la mort de son père Idriss Déby Itno.
« Les conseillers de la transition » ou « députés de la transition » vont, au sein du Conseil national de transition (CNT), « faire office d’Assemblée nationale (…) intérimaire le temps que les institutions légales de la République soient restaurées », apprend-t-on dans un dossier distribué à la presse.
En effet, cinq mois après s’être proclamé président du Tchad, le chef de la junte militaire, Mahamat Idriss Déby Itno, a « désigné », vendredi 24 septembre, 93 députés d’un parlement de transition qu’il avait promis.
Selon le communiqué de presse, les 93 membres « désignés » du CNT sont issus de « douze composantes » et respectent des quotas fixés d’avance : notamment au moins 30 % de députés de l’Assemblée nationale sortante, 30 % de femmes et 30 % de jeunes.
L’opposition radicale absente!
« Nous ne sommes pas dans le CNT. Aucun membre de Wakit Tamma. Nous sommes du côté du peuple », a assuré à l’Agence France-Presse (AFP), vendredi soir, le coordinateur de cette plate-forme de l’opposition au CMT, Max Loalngar.
Il s’agit d’un pas important vers la mise en place des institutions de transition qui travailleront pour l’organisation d’élections générales transparentes et démocratiques censées ramener les civils au pouvoir après 18 mois de pouvoir militaire. La mort d’Idriss Déby avait plongé le Tchad dans une crise politoco-sécuritaire.