Le Mali a présenté devant l’Onu une lettre portant des accusations selon lesquelles l’armée française fournirait des informations aux groupes terroristes.L’ambassade de France au Mali a répondu aux accusations de soutien aux groupes armées formulées par le Mali à l’encontre de Barkhane.
Après le départ des derniers soldats français du sol malien, Bamako a accusé la Paris de violations de son espace aérien et de soutien aux groupes armés terroristes. Des accusations portées devant le Conseil de sécurité des Nations Unies alors que le retrait français met un terme à 9 ans d’engagement militaire français dans ce pays ouest-africain en proie à la menace djihadiste.
Après la sortie du commandant de Barkhane, c’est autour de l’ambassade française au Mali de monter au créneau. Dans une série de publication sur les réseaux sociaux, la représentation diplomatique française à Bamako a rappelé que «la France est intervenue au Mali entre 2013 et 2022 à la demande des autorités maliennes».
«En 9 ans, poursuit la diplomatie française, Paris a neutralisé plusieurs centaines de terroristes au Mali et mis hors d’état de nuire deux figures historiques du terrorisme dans la région»: le chef du groupe État Islamique, Adnan Abou Walid al-Sahraoui, et le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdel.
«La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète», a insisté l’ambassade, précisant que 59 soldats français ont été tués dans opérations antiterroristes au Mali.
Les rapports entre la junte à Bamako et la France, l’ancienne puissance coloniale, se sont brutalement envenimés ces derniers mois, en particulier depuis l’arrivée au Mali de paramilitaires du groupe de sécurité privé russe Wagner, poussant les deux pays à la rupture après neuf ans de présence française ininterrompue pour lutter contre les djihadistes.
Malgré leur départ du Mali, les forces françaises sont redéployées au Niger, voisin du Mali. Emmanuel Macron a rassuré que ses troupes resteront engager dans le Golf de Guinée, au Sahel et dans le Lac Tchad afin de poursuivre la lutte contre le terrorisme.