Au moins une dizaine de personnes ont perdu la vie dimanche dans un glissement de terrain dans le quartier de Mbankolo à Yaoundé, et de nombreuses autres sont portées disparues.
La forte pluie qui s’est abattue dimanche 8 octobre dans la ville de Yaoundé a provoqué un éboulement meurtrier au quartier Mbankolo où des habitations sont construites à flanc de collines. D’après le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé II, territorialement compétent, cinq corps ont déjà été retirés des décombres.
Cependant, « le bilan peut évoluer à tout moment », avertit le sous-préfet, Daouda Ousmanou, dans une réaction sur les antennes du poste national de la CRTV, la radio gouvernementale. Plusieurs médias qui se sont rendus surplace avancent le bilan de 13 morts. Les recherches se poursuivent sur le site du drame fait savoir l’autorité administrative.
Les premiers témoins sur les lieux ont décrit une scène chaotique et terrifiante, avec des cris à l’aide qui résonnaient, mais malheureusement, aucune équipe de secours ni ambulance n’était immédiatement disponible pour porter assistance aux victimes. L’absence de secours en temps opportun suscite l’indignation parmi les habitants de Mbankolo et au-delà. Les proches des victimes ont exprimé leur colère face au manque de préparation et de réactivité des autorités locales. Certains ont même tenté de secourir leurs proches ensevelis sous les décombres avec leurs propres moyens.
Selon les autorités locales les opérations de sauvetage sont en cours pour tenter de retrouver des survivants et de récupérer les corps des victimes. De fortes pluies s’abattent sur la ville de Yaoundé depuis quelques jours. Un bulletin de prévisions météo de la direction de la météorologie nationale (DMN) du 8 octobre annonçait des pluies fortes ou modérées dans certaines régions du pays, dont le Centre. « Les populations sont exposées à un faible risque d’inondations et à des glissements de terrain le long des pentes instables. Il est conseillé aux habitants concernés de rester vigilants », prévenait la DMN.
Nous y reviendrons…