Les ministres Chérubin Okende, Véronique Kilumba et Christian Mwando, ont quitté le gouvernement par solidarité à leur leader, l’opposant Moïse Katumbi.
La démission a été faite lors d’un conseil ministériel tenu à la résidence officielle du Président congolais Felix Tshisekedi.
Bien avant le début du Conseil, le Chef de l’Etat a reçu en aparté les membres du gouvernement issus du parti de Katumbi en présence du Premier ministre afin de connaître leur position face au volte-face de leur leader qui a quitté la coalition présidentielle, mi-décembre.
Le ministre du Plan, Christian Mwando, le ministre des Transports Cherubin Okende et la vice-ministre de la Santé Véronique Kilumba “ont fait part de leur solidarité avec leur regroupement politique tout en tirant toutes les conséquences politiques”.
Les trois autres membres restants à savoir le Vice-premier ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula, le ministre des Affaires sociales Modeste Mutinga et celui de l’Enseignement supérieur Muhindo Nzangi, ont réitéré leur soutien au Chef de l’Etat et leur appartenance à la coalition de l’Union Sacrée de Tshisekedi.
Katumbi est considéré comme l’un des challengers sérieux face au président Tshisekedi au pouvoir depuis 2019 et qui compte briguer un second quinquennat. Katumbi avait déjà été empêché de postuler à la présidentielle de 2018 par le régime de Joseph Kabila. Il s’était rallié à l’opposant Martin Fayulu qui avait été battu par un autre opposant, Félix Tshisekedi.
Le scrutin avait été critiqué pour le manque de transparence. Les résultats détaillés n’avaient pas été rendus publics. Depuis, Fayulu et plusieurs autres opposants avaient accusé Tshisekedi de n’avoir pas été élu, mais d’avoir été proclamé vainqueur sur la base d’un accord secret avec Kabila, aujourd’hui dans l’opposition.
Katumbi et ses dizaines de députés avaient rejoint le camp présidentiel pour permettre à Felix Tshisekedi de prendre le contrôle des institutions qui étaient occupées par le camp Kabila majoritaire au parlement. La majorité avait été requalifiée en faveur de Tshisekedi.
AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa