Un réseau de faux billets d’accès aux Jeux Olympiques a été démantelé. Parmi les dix millions de places vendues, 85 faux billets ont été détectés. Ce réseau est orchestré par des Camerounais . À ce jour, quatre personnes ont été interpellées.
Un réseau piloté depuis le Cameroun vendait de faux billets d’accès aux Jeux, quatre personnes interpellées. Les escrocs démarchaient leurs victimes sur Facebook avec une méthode bien rodée : ils proposaient des billets pour assister à certaines épreuves équestres des Jeux olympiques. Mais il s’agissait en réalité de billets imaginaires, vendus à 150 euros l’unité. Et chacune des victimes en a acheté plusieurs, avec un préjudice estimé à plus de 15 000 euros, soit plus de 13 millions de FCFA. L’existence d’une escroquerie aux Jeux Olympiques est désormais confirmée, même si certains considèrent que l’impact reste minime.
Pour élucider cette affaire, une task force a été spécialement constituée au sein de la police judiciaire. Une quinzaine de policiers et de gendarmes sont à pied d’œuvre, dirigés par Magali Caillat, sous-directrice de la lutte contre la criminalité financière. « Les victimes de ces achats de tickets pour assister à des épreuves se faisaient accrocher par une boucle Facebook », raconte la policière. Il leur était proposé « des tarifs relativement concurrentiels, mais quand même 150 euros la place » pour « des tickets pour des épreuves d’équitation à Versailles ». Magali Caillat poursuit : « Les places avaient toutes été achetées au mois d’avril et, en faisant l’enquête, on a vu que les comptes vers lesquels se dirigeait l’argent correspondaient aux mêmes personnes. »
Selon l’Indépendant, deux hommes et deux femmes ont été interpellés pour avoir participé à cette arnaque, a indiqué jeudi le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine). Ces suspects, âgés de 19 à 24 ans et résidant à Cergy (Val d’Oise) et Bobigny (Seine-Saint-Denis), en région parisienne, ont été arrêtés et placés en garde à vue mardi avant d’être présentés au parquet mercredi. Ils seront jugés par le tribunal correctionnel de Nanterre le 17 décembre. Pour éviter les arnaques, il est conseillé de se fier uniquement au QR code présent sur l’application officielle et de ne point accepter les billets dit « papier ».